Le chef du gouvernement espagnol doit ménager sa base favorable à ce droit, et les opposants. Il dit oui pour cette nouvelle loi mais demande que soit appliqué le principe de réciprocité comme l'exige la constitution. Et aucune modification de cette constitution n'est envisagée malgré les demandes incessantes des associations de défense des droits de l'homme.
Autant dire que cette loi ne s'appliquera que pour une infime partie de la population étrangère en Espagne... pour ne pas dire à personne. On voit mal comment ce futur ambassadeur spécial pourra convaincre les pays d'origine à appliquer le droit de votes aux espagnols expatriés.
D'ailleurs le Maroc n'est même pas mentionné comme pays avec lequel un accord de réciprocité serait possible. Pourtant, les marocains en Espagne sont de loin la première communauté étrangère avec plus de 650 000 ressortissants légalement établis.
La frilosité du gouvernement Zapatero est évidente après cette tentative de vider de sa substance une loi progressiste. Il n'a pas eu le soutien suffisant ou le courage (?) comme un autre Etat membre de l'Union Européenne, la Belgique, qui a attribué le droit de vote aux étrangers en 2004... sans accord de réciprocité !