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Nouvelle-Zélande : Le verdict du procès des attentats de Christchurch prévu jeudi

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Entrée du tribunal de Christchurch / Ph. Martin Hunter - Reuters
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Le procès du suprémaciste blanc, auteur du double-attentat des mosquées de Christchurch, le 15 mars 2019, touche presque à sa fin. Le terroriste australien de 29 ans a été reconnu coupable de 51 meurtres et de 40 tentatives de meurtres, en plus d’un chef d’accusation de terrorisme. Jeudi, le tribunal de Christchurch devrait prononcer le verdict.

Plaidant coupable, le tireur est paru, ce lundi, impassible au récit des survivants, des familles des victimes et des juges, qui ont relaté le déroulement des deux fusillades, rapporte l’AFP. C’est pour la première fois qu’une confrontation entre lui et les témoins se déroule au tribunal, puisque la majeure partie de ce procès s’est passée en visioconférence, ces derniers mois, à cause de la pandémie du nouveau coronavirus.

Face à la gravité des chefs d’accusation et au récit retenu, les juristes estiment que le terroriste serait le premier condamné à la perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, en Nouvelle-Zélande.

Selon le procureur Barnaby Hawes, l’accusé «aurait voulu tuer davantage de personnes». Il a rappelé que l’Australien a «méthodiquement» abattu femmes, enfants et hommes dans les deux mosquées, en filmant ses fusillades en direct sur les réseaux sociaux. Il y apparaît ignorant les appels à la pitié de certaines victimes ou encore roulant sur un corps pour se déplacer d’une mosquée à l’autre.

Quelques minutes après le double-attentat, le suprémaciste a tenté de rallier Ashburton, à une heure de Christchurch, pour commettre un autre attentat dans une troisième mosquée. C’est sur son chemin qu’il a été interpellé par la police. Il avait sur lui des chargeurs de rechange, des munitions mais aussi des jerricans «pour incendier les mosquées», selon le juge Hawes. «Il a dit qu’il regrettait de ne pas l’avoir fait», rappelle-t-il.

Lors de ce procès, l’accusé a choisi de se défendre seul, sans être assisté par un avocat. Pour sa part, le juge Cameron Mander a renforcé les restrictions sur la couverture médiatique des débats, afin que l’accusé ne s’en serve par pour répandre ses messages de haine.

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