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Pays-Bas : Wilders surfe sur les émeutes impliquant des Néerlando-marocains pour son procès

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Geert Wilders, leader du parti d'extrême droite PVV (Parti pour la liberté). / DR
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Aux Pays-Bas, le leader du parti d’extrême droite néerlandais PVV, Geert Wilders, a une nouvelle fois demandé l'arrêt de son procès concernant ses propos tenus en 2014 sur les Marocains.

Selon le quotidien néerlandais Algemeen Dagblad (AD), citant une lettre envoyée au journal, Wilders a estimé que le parquet a perdu le droit de le poursuivre.

Dans cette lettre, une ancienne policière aurait rapporté qu’elle «devait enregistrer de nombreux rapports contre Wilders de personnes qui parlaient peu ou pas le néerlandais». Une version qui laisserait entendre que les plaintes déposées auraient été «une mise en scène», estime-t-on.

De quoi mobiliser Wilders et ses avocats, qui considèrent que cette lettre serait «la preuve qu'il n'a pas bénéficié d'un procès équitable et que l'enquête policière a été orchestrée». «Si le tribunal constate néanmoins que le ministère public n'a pas perdu le droit de le poursuivre en raison de l'action de la police, Wilders demandera l'acquittement», ajoute AD. 

Ce dernier souligne aussi que Wilders a évoqué les émeutes ayant eu lieu dans diverses villes, ces dernières semaines. «Regardez ce qui s'est passé dans notre pays à La Haye et à Utrecht ces dernières semaines. Nos quartiers étaient en feu, la police prise d’assauts», a déclaré le chef du PVV. Et d’ajouter que «ce ne sont pas seulement les Marocains qui ont fait cela, mais la majorité». «Ils pourraient s'en tirer avec ça, alors que je suis en procès depuis des années pour avoir posé une question», a-t-il dénoncé devant les juges.

Le dirigeant du PVV est jugé pour ses propos tenus en mars 2014. Lors d'un rassemblement électoral, l'homme politique a posé la question à son public, lui demandant s’il voulait «moins des Marocains» aux Pays-Bas. Le public avait alors scandé de plus en plus fort «Moins ! Moins !».

Pour le parquet, le PVV et son leader ont «incité à la haine», contre les Marocains et exige ainsi, en appel, une amende de 5 000 euros. Le tribunal se prononcera le 4 septembre.

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