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Grand Angle

Maroc : Un MRE sexagénaire décède suite à des tracasseries administratives

Une véritable tragédie. Voilà ce que vit actuellement une famille de Marocains en France. Le père de famille est décédé le week-end dernier au Maroc après que le consulat de France à Rabat lui ait refusé un visa pour retourner chez lui et voir ses enfants. Les détails.

Publié
Un sexagénaire MRE de Montbéliard décède suite à des tracasseries administratives
Temps de lecture: 2'

Tout commence en juillet 2010. Un Marocain âgé de 60 ans, vivant à Montbéliard dans l'Est de la France rentre seul pour des vacances au Maroc et pour passer du temps avec sa famille à Sidi Slimane dans la région de Kénitra. Ce sexagénaire a travaillé plus de 30 ans en France à l’usine Peugeot de Sochaux mais n’a jamais demandé la nationalité française. Titulaire d’une pension d’invalidité, il est père de quatre enfants. Après un divorce, son ex-épouse décède quelques années plus tard d’une maladie laissant les quatre enfants sous la charge du père.

Perte des papiers

Une fois au Maroc, le père de famille perd malencontreusement sa carte d’identité et passeport marocains ainsi que son titre de séjour français. Il part au commissariat de police pour déclarer la perte de ses papiers d’identité. Seul dans ses démarches et analphabète, le MRE s’engouffre dans un labyrinthe administratif. Lorsqu’il entame ses démarches, l’administration marocaine lui fait remarquer une erreur sur son acte de naissance. Le MRE doit donc passer devant le tribunal administratif de Rabat pour la rectifier. Après de longs mois d’attente, le sexagénaire obtient enfin ses papiers marocains. Il ne lui reste plus qu’à se tourner vers les autorités françaises pour demander un nouveau titre de séjour. Pour lui, le cauchemar est bientôt terminé.

Malheureusement, le calvaire administratif du MRE se poursuit. Le consulat de France à Rabat refuse de lui délivrer un visa pour retourner en France et rejoindre ses enfants qu’il n’a pas vu depuis de longs mois, un refus sans donner de motifs précis. Sa fille aînée Myriam, âgée d’une vingtaine d'années, se rend à la sous-préfecture de Montbéliard pour expliquer la situation de son père, mais la sous-préfecture lui répond qu’elle n’a aucune trace de son dossier et qu’elle n’a reçu aucune information émanant du consulat de France. La jeune fille décide de prendre contact, dès l’été 2011, avec Jilali El Rhaz, Président du Conseil Régional des Marocains de Franche-Comté, association chargée de soutenir les Marocains de la région qui va accompagner les enfants dans leurs démarches administratives.

Mort loin de ses enfants

Alors que les enfants entament un recours auprès de la commission de recours contre les décisions de refus de visa à Nantes, le sexagénaire décède samedi 31 mars après un séjour de 17 longs mois au Maroc sans avoir revu ses enfants. Ces-derniers apprennent la mort de leur père suite à un simple coup de téléphone de leur oncle qui leur annonce qu’il a été inhumé le dimanche 1er avril dernier. L’oncle leur explique que leur père est mort suite à une crise cardiaque sans leur donner plus de détails. Mais Myriam, la fille aînée est persuadée que son père est décédé de chagrin et de stress suite à ces tracasseries administratives.

De son côté, Jilali El Rhaz est choqué par le manque de réactivité des autorités françaises et qualifie cette affaire «d’absurde». «Voilà la récompense de la France à cet homme qui a travaillé depuis 30 ans et au final on lui refuse un visa pour voir ces enfants !», lance-t-il écœuré. Il dénonce la politique austère menée par la France pour la délivrance des visas aux immigrés durablement installés en France, qui paient leurs impôts et loyer en France, et déplore que les autorités ne prennent pas le temps d’étudier chaque dossier individuellement pour mieux comprendre la situation de chaque demandeur.

Enfin, Jilali El Rhaz ne cache pas son inquiétude concernant l’avenir des 4 enfants dont le dernier est âgé de 18 ans. «Ces enfants sont en droit de cultiver une haine vis-à-vis des institutions en France. On est en train de construire des bombes à retardement.», conclut-il.

amine yarabi
Auteur : sakki
Date : le 03 avril 2012 à 23h05
la faute au gouvernement marocain
1) aucune volonté politique
2)aucun courage
3) et le comble toutes les administrations hais les MRE comme la peste c'est la vérité
c'est au gouvernement de tapper sur la table en disant au consulat de France que ce compatriote doit rejoindre ses enfants en France point barre
quel systeme de m......de
Auteur : omar2a
Date : le 03 avril 2012 à 22h54
allah y rahmo
exces de zel
Auteur : sunzi
Date : le 03 avril 2012 à 22h42
salam

allah y rahmo qu'allah aide sa famille!!!!
c'est écoeurant il y a des fois où j'ai franchement honte de nous et là c'est le cas

wasalam
C est réel
Auteur : univers2011
Date : le 03 avril 2012 à 21h54

Lorsque quelq'un s adresse à la préfecture , "certaines " y en a une de confirmé , puisque je connais la personne qui s 'est adressé à la préfecture de sa ville , pour demander une attestation de résidence ( de tel date a tel date) pour compléter le dossier pour sa future retraite , il lui ont dit qu il ne peuvent pas lui fournir ça , puisque ils n ont plus les infos des traces de ses titres de séjour précédents , pourtant sa carte de dix ans figure bien la date d' entrée en France (les années 70) c est louche quant même
PAIX A SON AME ET PATIENTE A TOUTE SES PROCHES
Auteur : ameline
Date : le 03 avril 2012 à 21h52
Et dire que les personnes qui lui ont causés toutes ces tracasseries peuvent prendre un billet en dernière minute et 3 heures après aller séjourner a Sidi Slimane dans la région de Kénitra.CA ME REVOLTE
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