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Breve

Les pilotes de ligne de la RAM critiquent le licenciement de 140 salariés

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Photo d'illustration / DR.
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A l’issue d’une réunion pour délibérations, la commission provinciale en charge d’examiner les dossiers de licenciement économique au sein de la Royal air Maroc (RAM) a autorisé la compagnie aérienne nationale à supprimer les postes de 140 salariés, le 13 août dernier. Il s’agit de «65 pilotes, 59 personnels navigant commercial et 16 personnels sol», détaille l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL).

Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le syndical estime que cette réunion s’est tenue alors que l’AMPL «était toujours en attente d’une réponse à ses multiples tentatives d’instauration d’un dialogue social serein et constructif, à ce jour inexistant et seul à même de dépasser cette crise et d’éviter les licenciements économiques». La structure assure que des «mesures alternatives existent», notamment pour «atteindre les objectifs de réduction de masse salariale sans avoir recours aux licenciements économiques» à travers un accord de révision salariale.

Consulté par Yabiladi, un courrier de l'AMPL adressé à la gouverneure de Hay Hassani, dénonce un «non-respect manifeste par la compagnie Royal air Maroc et par l’administration, du droit, de la loi, des engagements pris et de la nécessité de préserver les emplois», conformément au règlement intérieur et protocole d’accord du 1 mars 2019, au sujet de la paix social.

Plus loin, la lettre fustige des violations du Code du travail et des vices de procédure administrative, dans la décision de ces licenciements pour motif économique, sans épuisement des autres recours prévus par la loi. «Aucune tentative de négociation ni de concertation n’a été menée par la RAM préalablement à l’annonce de sa volonté de réduire drastiquement les effectifs, et ce alors même que les représentants du personnel sont tout à fait disposés à faire les sacrifices nécessaires pour surmonter la crise actuelle», déplore l’AMPL dans sa missive.

Le syndicat affirme également que «les documents permettant aux représentants du personnel d’analyser et de comprendre la situation économique et sociale de l’entreprise n’ont jamais été partagés», ce qui rend difficilement envisageable un dialogue et une concertation.

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