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Grand Angle

Algérie : Nacer Boudiaf demande à Tebboune d’enquêter sur l’assassinat de son père

Le fils Boudiaf a interpelé le président Abdelmadjid Tebboune sur le dossier de l'assassinat de l'ancien président d'Algérie.

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Nacer Boudiaf / DR.
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Nacer Boudiaf ne baisse pas les bras. Dans sa quête pour élucider les circonstances de l’assassinat de son père Mohamed Boudiaf alors président de la république, le 29 juin 1992 à Annaba, il interpelle le nouveau locataire du palais d’Al Mouradia.

Nacer sollicite d’Abdelmadjid Tebboune l’ouverture du dossier «à la lumière de nouveaux éléments apparus», indiquent des médias locaux. Il s’agit du «témoignage de la directrice du journal El Fadjr, madame Hadda Hazem, qui nous apprend que des responsables des médias étaient au courant de l’assassinat du Président, quelques heures avant le drame».

Hadda Hazem, qui travaillait à l’époque au journal El Massa, rapporte que son ancien rédacteur en chef, Mokkadem El Hocine, est rentré au journal vers 9 heures du matin et a déclaré aux collègues : «Aujourd’hui, ils vont butter Boudiaf à Annaba», écrit Nacer Boudiaf dans une lettre adressée au président algérien.

Tebboune ancien ministre de Boudiaf

Il cite également «la déclaration de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Monsieur Bajolet, qui a déclaré au journal El Watan : "Nous regrettons de ne pas avoir donné de chance à Boudiaf"». Nacer affirme que «ces révélations ne laissent plus de doute».

De ce fait, il demande la réouverture de ce dossier, «vu ces fracassantes nouvelles». Pour lui, un éventuel refus du président «sera considéré comme une injustice envers [la famille Boudiaf] et envers les Algériens». «La considération pour Mohamed Boudiaf ne sera mesurée que par la promptitude de la justice algérienne à réparer cette ignoble injustice, qui a trop longtemps duré», indique la lettre.

Dans son courrier, Nacer n’a pas manqué de rappeler à Tebboune qu’il était ministre délégué, sous la présidence de son père. Après plusieurs années d’exil au Maroc, Mohamed Boudiaf a été porté au pouvoir du 15 janvier au 22 juin 1992. Malgré son bref passage, les Algériens sont nostalgiques de ces six mois de présidence, comme en témoignent les nombreux portraits du défunt brandis lors des marches du Hirak.

Nacer Boudiaf avait déjà sollicité Abdelaziz Bouteflika, à maintes reprises, pour l’ouverture du dossier de l’assassinat de son père. Le 5 août 2019, il avait présenté la même requête au général Gaid Salah, alors homme fort de l’Algérie.

Article modifié le 06/08/2020 à 01h01

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