Les musulmans pour les valeurs progressistes, le mouvement fait beaucoup parler de lui en ce moment aux Etats-Unis.Crée il y a 4 ans, il prône un Islam progressiste. Les femmes peuvent ainsi diriger la prière, des imams gays célèbrent des mariages et les femmes et les hommes peuvent prier côte à côte, explique Slate.fr.
«Ils réinterprètent les normes de l’islam et réexaminent les tabous. Très loin de ce qui est accepté par le mouvement dominant, ces croyants estiment que l’avenir de la religion ne repose pas seulement sur la tradition mais aussi sur eux [...]», explique Ani Zonneveld, présidente de Muslims for Progressive Values d’origine malaisienne. Aujourd’hui un millier de musulmans ont rejoint le mouvement qui s’étend de la côte Est à la Californie.
Question d’interprétation
Pour Asma Lamrabet médecin et intellectuelle marocaine, cette manière de vivre l’Islam n’est pas à condamner. Selon elle, l’Islam est une religion tellement ouverte et tolérante qu’elle laisse la possibilité aux musulmans d’interpréter et de pratiquer, comme ils le souhaitent, la religion musulmane. «Il peut y avoir des choses qui nous semblent aberrantes mais on ne peut pas émettre de jugement à partir de notre contexte et du pays dans lequel on vit», déclare-t-elle.
«L’Islam repose sur 5 piliers et à partir de là, le reste n’est qu’interprétation», ajoute-t-elle. Un point de vue qui rejoint celui du mouvement qui estime que tout ce qui n’est pas écrit dans le Coran n’est pas interdit. Enfin, l’intellectuelle marocaine estime que cette manière d’interpréter l’Islam est un moyen d’intégration et permet de briser les préjugés chez les personnes qui pensent que l’Islam est une religion intolérante.