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Grand Angle

France - Immigration : Flagrant délit …d’hypocrisie générale

Brice Hortefeux, le ministre «Immigration et Identité nationale» de Nicolas Sarkozy est sous tension. Celui qui avait déclaré la «guerre» aux candidats à l’immigration clandestine et à ceux qui se trouvent sur le sol français, mais dont la situation administrative n’est pas en conformité avec la loi. La «chasse aux clandestins» est devenu monnaie courante et les expulsions ont été «normalisées» et expéditives. De quoi expliquer le revers de Jean-marie Le Pen, le leader emblématique du Front National, qui a été concurrencé sur ses terres, lors des récentes consultations électorales.
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Cependant, ce départ en trombe de Brice Hortefeux vient de connaître un sérieux coup d’arrêt. En effet, la croisade lancée contre l’immigration clandestine se solde par un sacré revers. Alors que le cahier des charges établi par «Sarko» lui impose le nombre de 25 000 expulsions / an, voilà que des hommes et des femmes «non fréquentables» décident de prendre leur destin en main. Pis, des entrepreneurs, présidents de Confédération socioprofessionnelles,…emboîtent le pas pour une démarche…commune. Du jamais vu !

Le mot d’ordre. D’un côté, pied de grue pour réclamer une régularisation pour les salariés en exercice par des clandestins dont l’économie française ne peut se passer. Et de l’autre, des patrons qui lèvent le voile sur des réalités économiques dont les dirigeants politiques de l’Hexagone se sont bien gardés de cacher. A noter au passage le changement de cap de la CGT sur ce dossier.

Selon des estimations fiables, plus de 200 000 «sans papiers» travaillent dans des entreprises pour pallier au déficit chronique de main d’œuvre. Les secteurs d’activités dominants sont le BTP et la restauration. En clair, «le sale boulot». La multiplication de prises de parole de la part de responsable d’associations professionnelles a donné une dimension nationale à un mouvement de grève qui a débuté sous l’impulsion d’environ 300 personnes, puis 500,…

Interpellé (et directement visé), le ministère de Brice Hortefeux rompt avec le silence. «Il n’y aura pas de régularisation massive. Chaque cas fera l’objet d’une enquête par la Préfecture», déclare Thierry Couderc, chef de cabinet de Brice Hortefeux. Ainsi, pour être «éligible», un «sans papier» doit jouir d’un contrat de travail ferme d’une durée minimale de 12 mois dans un secteur sous tension, avoir un profil intégré et répondre à un vrai besoin de l’entreprise. Et enfin, parler français.

La France, pays d’accueil, de tolérance, du respect des droits de l’homme, voit son image ternie. Vouloir donner des leçons à la planète impose d’être exemplaire. Un nouveau dossier «chaud » pour Nicolas Sarkozy qui s’en serait bien passé dans le contexte socioéconomique actuel. L'intervention télévisée du Président de jeudi soir promet d'être tendue.

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