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Grand Angle

L'affaire Amina Filali secoue la société civile américaine

L’affaire Amina Filali (voir article) continue de faire des rebonds à l’échelle internationale. Après le lancement de la pétition d’Avaaz, des militantes associatives marocaines expatriées ont décidé de faire entendre leur voix au-delà des frontières et ce, pour que la mobilisation ne soit pas vaine.

Publié
/DR. Amina Filali, encore et toujours!
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A l’écriture de ces lignes, pas moins de 674 300 personnes ont déjà signé la pétition d’Avaaz.org. La pétition en question appelle la communauté internationale à inciter le gouvernement marocain à abroger l’article 475 du code pénal et l’article 20 de la Moudawana. Deux articles qui, au Maroc, donnent plus de droits aux violeurs qu’aux violées. Partant de ce principe, des militantes associatives marocaines résidentes aux Etats-Unis ont décidé de suivre cette lancée.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec des associations animées par l’action féministe au Maroc. Notre objectif est essentiellement de faire entendre leurs voix aux Etats-Unis comme sur la toile», affirme Loubna Skalli-Hanna, militante et professeur à l’Université de Washington DC. «L’article 20 de la Moudawana qui donne aux juges du Maroc le droit d’approuver un mariage de mineures n’a pas lieu d’être. Idem pour l’article 475 du code pénal qui ne fait qu’enfoncer le couteau dans la plaie en l’obligeant à épouser son violeur», ajoute-t-elle, avant d’enchaîner : «Nous Marocaines vivant aux Etats-Unis encourageons la société civile marocaine ainsi que les militants sociaux à continuer sur leur lancée car leurs efforts résonnent de loin. Les lois marocaines en vigueur ont tendance à criminaliser les victimes de viol et à stigmatiser la femme quelque soit sa situation. Cet état des choses doit changer au plus vite, d’où la nécessité de la mobilisation tous azimuts».

A l’instar de Loubna, Malika Belali est co-fondatrice d’AMIE (American Moroccan International Exchange). Cette association milite, depuis près de 10 ans, pour la lutte contre la stigmatisation des communautés arabo-musulmanes en encourageant le dialogue. Pour elle, le gouvernement marocain doit urgemment faciliter le processus d’abrogation des deux articles incriminés, pour qu’il n’y ait plus d’autres Amina, entre temps. «Aucune Marocaine n’est à l’abri du sort d’Amina Filali. De plus, force est de constater que cette dernière reflète la situation actuelle de la femme marocaine, encore lésée et marginalisée par le gouvernement marocain est les lois en vigueur», enchaîne-t-elle dans un communiqué destiné à la presse internationale, signé par plusieurs figures marocaines de la société civile américaine.

Halte aux rumeurs...

 

Depuis quelque temps, une rumeur flagrante circule sur les réseaux communautaires selon laquelle la défunte Amina aurait été en relation consentante avec Mustapha Fellaq, son violeur. Lors de la conférence de presse organisée par Al Massae, samedi dernier à Casablanca, Zohra Belmaâlem, mère d’Amina avait remis les pendules à l’heure : « Cette rumeur s’est répandue parce qu’au moment du mariage de ma fille, elle a été obligée de dire au procureur du roi de Larache qu’elle est sûre de vouloir épouser Mustapha ». En effet, lorsque la défunte Amina Filali avait prononcé cette phrase, elle ne savait pas qu’elle allait changer sa vie de fond en comble, voire à y mettre fin…

 

la rumeur
Auteur : parole de citoyen
Date : le 13 avril 2012 à 03h30
je vous pose la question : pourquoi halte à la rumeur sur le fait qu'elle ait été violée ou pas. les enquêtes réalisées par les journalistes vont dans le sens du témoignage d'Amina.

vous prennez pour argent comptant le témoignage de la mère que quand ça vous arrange. La mère parle de meurtre. Alors à ce moment pourquoi ne pas considérez son témoignage comme valable et pourquoi la combinaison consentement et meurtre ne serait pas valable. L'attitude des mouvements féministes n'a pas été correcte. Leur objectif est modifier la loi, il fallait leur bouazizi et quitte à soutenir une version arrangée de l'affaire, peu importe la vérité, leur seule préoccupation est la loi à changer. Hé bien moi, je considère qu'il n'y a pas eu de viol avant le mariage mais une relation entre une mineure et un adulte que ça plaise ou non et je considère que la version du suicide est loin d'être la seule cause possible. Et si on trouvait le vendeur de poison. Mais c'est vrai, tout le monde s'en fout d'Amina. Ce qui compte, c'est l'article 475.
ils sont pas mieux que nous
Auteur : ichiadmia
Date : le 29 mars 2012 à 03h17
La pancarte et son message est plutot une insulte aux marocianes.
aux USA, les viols puis tuer la victime sont assez frequente.
Y a besoin d'être honnête
Auteur : MJI
Date : le 28 mars 2012 à 10h00
Je crois qu'au niveau de ce dossier, il y a besoin d'honnêteté. Le temps du parachutage des lois suite aux pressions extérieurs est révolu.
De quoi s'agit-il à ce niveau? On est devant une volonté d'exploitation d'une affaire pour ne pas comme le prétendent ces ONG, limité la casse, mais plutôt mettre la société marocaine encore plus dans l’embarras.
Ramid dans sa proposition actuelle, propose de punir tout viol qui est sous l'effet de l'agression. Pour le cas de détournement d'une mineur, la porte d'arrangement est permise.
Que disent les ONG eux. Elles disent que le consentement d'une mineur ne peut pas être prise en compte. Ainsi tout rapport sexuel d'un adulte avec une mineur est assimilé à un viol. Une mineur chez eux c'est elle qui a moins de 18 ans.
Elles veulent le soutien des pays européens, sauf qu'elles oublient une chose.
Dans l'espace européen, concernant les mineurs, il y a une distinction entre deux notions majeurs.
dans l'espace européen on a ce qu'on appel l'âge de la majorité sexuel et l'âge de la majorité civil.
L'âge de la majorité représente l'âge à partir duquel un mineur peut avoir des relations sexuel avec un adulte sans que ce dernier soit inquiété pénalement.
cet âge est inférieur à l'âge de la majorité civil, qui représente l'âge auquel un mineur peut se marier.
L'âge de la majorité sexuel en France est de 15 ans, et en Espagne il est de 13 ans. Donc surprise, les ONG marocaines ne vont en aucun adorer ce genre de choses.
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