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Maroc VS Amnesty International : «Le Maroc ne cédera pas au chantage», affirme Bourita

Publié
Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères / DR
Temps de lecture: 2'

Dans son différend avec Amnesty, le gouvernement marocain commence une campagne de communication internationale. Si l’ONG a réussi à convaincre 17 médias pour relayer son rapport du 22 juin, Rabat a défendu sa position dans une interview accordée par le ministre des Affaires étrangères au média suisse La Tribune de Genève.

Le chef de la diplomatie «rejette» les  allégations de l’ONG, soulignant qu’ «ils ont mené une véritable campagne médiatique sur la base d’accusations infondées, induisant plusieurs médias et journalistes en erreur. Ils ont tenté de faire le lien dans leur document entre le Maroc et NSO (la société israélienne), or aucune évidence ne vient établir et prouver un quelconque lien».

Un argument que Mustapha Ramid a réitéré, d'ailleurs, lors de son audition, du mercredi 15 juillet, par les membres de la Commission de Justice et Législation à la Chambre des représentants.

«Ils affirment que seuls les États peuvent pirater les téléphones en utilisant les réseaux qu’ils contrôlent via les opérateurs de téléphonie. Mais aujourd’hui, les appareils qui permettent d’imiter le signal des réseaux et de pirater les téléphones mobiles sont vendus en ligne», a expliqué Nasser Bourita

«Aujourd’hui, force est de constater qu’Amnesty n’est pas en mesure d’apporter la moindre preuve. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire. Le tribunal de Tel-Aviv a rejeté ce lundi la plainte déposée par Amnesty contre l’entreprise NSO en justifiant cette décision par l’incapacité d’Amnesty à prouver que le logiciel était utilisé par leur gouvernement», a-t-il martelé, ajoutant que «le Maroc ne cédera pas à ce chantage».

Le ministre a justifié la réaction, qualifiée de «véhémente», du Maroc au rapport de l’ONG en rappelant que «pour la seule année 2020, Amnesty a publié en toute liberté sept rapports tendancieux sur le Maroc, sans compter les quelque 72 autres documents qui nous ont été ouvertement défavorables, sans que cela ne suscite de réactions des autorités. Nous n’attendons pas d’être ménagés, encore moins flattés, mais les réformes entreprises par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme ont été empreintes de courage et d’ouverture».

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