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Grand Angle

Manifestations à Béni Bouyache : Le CNDH entre en scène

Les incidents de Béni Bouyache, Boukiddarne et Imzouren figuraient sur l’agenda de Mohamed Sebbar, le secrétaire général du CNDH, en visite, dimanche, à Al Houceima.

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Deux moments phares ont marqué ce déplacement : le premier, très officiel, au cours duquel, Sebbar a «rencontré le wali, le délégué régional du ministère de la Santé, le président de la région Al Houceima-Taza-Taounat, le wali de la sûreté, les chefs de la gendarmerie et des forces auxiliaires. Le secrétaire général s’est également entretenu avec le procureur du roi auprès de la cour d’appel», souligne Mme Souad Idrissi, la présidente du comité régional du CNDH. Le second volet comprend une rencontre avec les représentants de la société civile locale, durant lequel les ONG ont, ouvertement, dénoncé les interventions des forces de l’ordre contre les manifestants. Une source présente à cette réunion, ayant requis l’anonymat soutient que Sebbar aurait reconnu qu’il y aurait des «écarts» commis par quelques éléments de la police ou des forces auxiliaires lors de la dispersion d’attroupements sur la voie publique.

Menace de procès contre les forces de l’ordre

La même source avance que lors de la réunion avec les officiels de la ville, Sebbar aurait interpellé le chef des forces auxiliaires sur les circonstances ayant conduits ses hommes à investir, le 20 mars, un collège à Imzouren. De son côté le délégué du ministère de la Santé était tenu de répondre, suite à certaines plaintes déposée à la délégation du CNDH, par des manifestants blessés, contre le refus des hôpitaux de leurs fournir des certificats médicaux. Lesquels peuvent servir de preuves en cas de procès contre les forces de l’ordre ou encore les représentants de l’administration territoriale. Une option que n’écartent pas certains membres de la société civile. «Par ailleurs, le comité régional du CNDH (Conseil national des droits de l’Homme) est en train d’élaborer un rapport sur les récents affrontements de Béni Bouyache et Boukiddarne», nous confie Mme Souad Idrissi. Reste à savoir s’il sera rendu public ou tenu confidentiel comme ce fut le cas pour le décès de Kamal Ammari, membre de Al Adl wal Ihasane, en juin 2011, à Safi lors d’une marche du mouvement février ou encore lors d’affrontements entre jeunes sans emploi et les forces de l’ordre à Khouribga en mars de la même année. En attendant ce document, la cour d’appel d’Al Houceima a rendez-vous, demain, avec le procès de l’enseignant Mohamed Jelloul.

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