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Grand Angle

Maroc : Intense lobbying pour la reprise de la Samir par l’Etat

La campagne de rencontres avec les partis politiques s'intensifie pour le Front national pour la sauvegarde de la Samir. L'USFP vient de déposer un projets de loi en ce sens.

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Photo d'illustration. / DR
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Au Maroc, les carburants ainsi que la reprise de la Samir par l’Etat pour la sauver ont été au cœur des débats parlementaires cette semaine. Ainsi, le groupe socialiste de la Chambre des conseillers a présenté deux projets de loi, le premier concernant la réglementation des prix du carburant au Maroc, alors que le deuxième porte sur la reprise des actifs de la raffinerie de Samir, en arrêt depuis août 2015, par l'État marocain.

La proposition propose l'annulation de toutes les hypothèques et garanties de toute nature, enregistrées sur les biens de la société et accorde au ministère des Finances, de l'économie et de la réforme de l'administration les prérogatives pour entamer les procédures nécessaires pour cette récupération des actifs de la société par l’Etat.

Les conseillers de l’USFP insistent sur le fait que les actifs de la société Samir devraient être préservés, ce qui nécessite sa remise en état et la reprise de son activité naturelle dans le raffinage du pétrole brut et le stockage d'hydrocarbures.

«Cela garantira les acquis de la société en matière du renforcement des réserves nationales d'hydrocarbures et la récupération des gains de la société dans le cadre de la garantie de milliers d'emplois et d'économie dans la facture énergétique, la survie et le développement des industries et services connexes et le développement local de la ville de Mohammedia et la région de Casablanca Settat.»

Groupe USFP à la chambre des Conseillers

Le Front national de sauvegarde de la Samir mobilisé

Le groupe socialiste à la Chambre haute estime aussi que la lutte contre les répercussions économiques résultant de la pandémie du Covid-19 et la déclaration de l'état d'urgence sanitaire exigent que l'État prenne toutes les mesures nécessaires dans le domaine économique qu'il juge approprié et nécessaire. Dans ce sens, les conseillers de la Rose appellent à la mise en œuvre de «l'article 5 du décret de l’état d’urgence sanitaire et en particulier le volet relatif à la sécurité énergétique et répondre aux besoins des entreprises et des consommateurs de produits pétroliers».

Ce projet de loi intervient alors que le Front national de sauvegarde de la Samir (FNSS) mène, depuis cette semaine, une campagne auprès des partis politiques et des syndicats, visant à soutenir ledit projet. Jeudi, ses membres ont rencontré Mohamed Najib Boulif, Lahcen Daoudi et Mohamed Yatim du PJD ainsi que Nizar Baraka du Parti de l’Istiqlal. Deux rencontres qui ont été conclues, selon le FNSS, par l’«approbation de l’initiative» par les deux partis, qui ont «assuré soutenir la poursuite par le Maroc de l'industrie de raffinage du pétrole».

Mercredi, le FNSS a rencontré le PPS et le PADS. Une occasion pour Mohamed Nabil Benabdallah et Ali Boutouala de confirmer également leurs soutiens à cette initiative. Le Front compte poursuivre ses rencontres avec les formations politiques et syndicales marocaines au cours des prochains jours. 

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