Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a annoncé hier la fin de l’opération exceptionnelle de rapatriement, lancée par le royaume pour les Marocains bloqués à l’étranger à cause de la fermeture des frontières.
Intervenant dans une émission spéciale sur MedRadio, Nasser Bourita a rappelé que le Maroc a lancé une «opération humaine à l’encontre de personnes se trouvant dans une situation de vulnérabilité». «Cela nous a permis de rapatrier environ 10 000 Marocains», rappelle-t-il.
«Aujourd’hui, nous avons évolué vers un autre type d’opération. Le Maroc permet ainsi à tout Marocain de regagner son pays, à travers la mobilisation des ressources de la Royal Air Maroc, d’Air Arabia et à travers des lignes maritimes», a-t-il déclaré. Et d’annoncer ainsi «une nouvelle phase avec plus de mobilisation de moyens et un changement du protocole sanitaire, qui ne comprend plus le confinement et qui reste plus souple».
«Cette mesure vise deux objectifs: permettre aux Marocains bloqués de rentrer dans leurs pays et veiller au maintien des liens entre les MRE et leur pays d’origine. Parallèlement, la situation sanitaire dans le monde et au Maroc appelle à la vigilance. C’est donc un équilibre qui a été trouvé.»
Toutefois, l’annonce de cette nouvelle opération exceptionnelle pose un problème pour les saisonnières marocaines toujours bloquées en Espagne. Ainsi, pour plus de 7 000 Marocaines se trouvant dans la province de Huelva depuis le début de cette année, un retour au pays coûtera ainsi très cher, dans la mesure où il n’existe, pour l’instant, aucune liaison maritime entre Tarifa ou Algésiras et le Maroc leur permettant de rentrer au pays. Elles doivent ainsi se rendre en France ou en Italie, ou encore se procurer des billets d’avion de la RAM, qui risquent d'être chers, depuis l’Espagne, sachant que la majorité des Marocains bloqués à l’étranger ont déjà épuisé leurs ressources.