Un ressortissant marocain en situation irrégulière en Belgique, qui devait être, initialement, renvoyé au Maroc en février, a échappé de justesse à une opération d’expulsion, rapporte, aujourd'hui, la presse belge, lundi 26 mars. Les faits remontent au 15 février. Ce jour là, l’opération d’expulsion n’avait pas pu aboutir parce que Fatiha Saïdi, sénatrice belge du Parti socialiste, était à bord du même avion Bruxelles-Casablanca par lequel l’immigré devait être expulsé.
Alors que le ressortissant marocain refusait d'être expulsé, la sénatrice, témoin de la scène, est intervenue auprès des policiers. «Je leur ai dit : est-ce que vous êtes surs que toutes les règles ont bien été respectées pour cette expulsion et que ce monsieur n’avait pas d’enfants comme il le prétendait ?», a-t-elle indiqué à la chaine de télévision belge RTL. Le syndicat de la police belge n’a pas apprécié le geste de la sénatrice. «Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’ils [les fonctionnaires de police, ndlr] sont là pour mener à bien une mission, qu’il ne leur appartient pas de se prononcer sur le fond et sur le bien fondé de cette mission. Je pense que la sénatrice a un peu confondu les lieux et les personnes à qui elle devait s’adresser», a déclaré Thierry Belin, porte-parole du Syndicat National du Personnel de Police et de Sécurité (SNPS).
Après cette intervention, le ressortissant marocain a finalement été débarqué de l’avion. Toutefois, selon l’Office des étrangers, l’homme sera bel et bien expulsé dans les prochains jours.