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Breve

L’OMS reconnaît des «preuves» émergentes sur la transmission du coronavirus par l’air

Publié
Photo d'illustration / Ph. NIAID-RML
Temps de lecture: 2'

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, mardi, sur l’accélération de la pandémie du nouveau coronavirus, sur la base de «preuves» émergentes au sujet de sa transmission par l’air. Dans une lettre ouverte publiée la veille dans la revue Clinical Infectious Diseases à Oxford, 239 scientifiques internationaux ont appelé l’institution onusienne et la communauté médicale internationale à «reconnaître le potentiel de transmission aérienne du covid-19».

Citée par l’AFP, Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France, épidémiologiste spécialiste des maladies allergiques et respiratoires, signataire de la lette, a alerté par ailleurs sur la position de l’OMS dans ce débat. «Elle dit qu’il n’y a pas de preuve. Mais moi, j’ai envie de dire que l’absence de preuve n’est pas une preuve d’absence. C'est-à-dire qu’il y a beaucoup de données. Et même s’il n’y avait pas ces données, l’OMS devrait être prudente», soutient la scientifique.

C’est ainsi que l’OMS commence désormais à revoir son point de vue sur la question. «Nous reconnaissons que des preuves émergent dans ce domaine et par conséquent, nous devons être ouverts à cette possibilité et comprendre ses implications», a déclaré Benedetta Allegranzi, une responsable de l’OMS, lors d’une visioconférence de presse.

La responsable alerte notamment sur «la possibilité d’une transmission par voie aérienne dans les lieux publics, particulièrement bondés». Elle recommande ainsi «une ventilation efficace dans les espaces fermés, une distanciation physique» et un port de masque, lorsque ces autres mesures sont difficiles à appliquer.

Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti pour sa part que la propagation du virus s’accélérait et que le pic de la pandémie n'a pas encore été atteint. «Si le nombre de décès semble s’être stabilisé au niveau mondial, en réalité, certains pays ont fait des progrès significatifs dans la réduction du nombre de décès, alors que dans d’autres, les décès sont toujours en augmentation», a-t-il souligné.

Actuellement, le SARS-CoV-2 est identifié chez 11,4 millions de personnes dans le monde tandis que 535 000 personnes en sont décédées.

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