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Grand Angle

France : L’étrange parcours de Moussa Ouarouss qui devait siéger à l’Assemblée

Alors que la Franco-marocaine Nadia Hai vient d'être nommée ministre déléguée à la Ville, son suppléant Moussa Ouarouss aurait dû la suppléer au poste de député de la circonscription de Trappes. Retour sur l'étrange parcours du Franco-marocain.

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Moussa Ouarouss posant avec Emmanuel Macron / Source : l'Union.fr
Temps de lecture: 2'

Dans la nuit de lundi à mardi, la nouvelle ministre déléguée à la Ville, Nadia Hai, a démissionné de son poste de députée. Nommée au gouvernement Castex, l’ex-parlementaire et grand soutien d’Emmanuel Macron aura préféré sacrifier un siège de la majorité à l’Assemblée nationale, où elle a été élue pour la circonscription de Trappes en 2017, plutôt que de le laisser à son suppléant.

Rapidement, la démission de Nadia Hai a ainsi été actée et portée au Journal officiel dès aujourd’hui, rapporte France Inter. «Le Président de l’Assemblée nationale a reçu de Mme Nadia Hai, députée de la 11e circonscription des Yvelines, une lettre l’informant de sa démission à compter du lundi 6 juillet 2020. Acte est pris de sa démission», indique le document.

Pour cause, celui qui allait lui succéder n’est autre que Moussa Ouarouss, soupçonné de trafic de drogue international. Dans une récente affaire, le Franco-marocain a été mis en examen en août 2019 pour «importation, transport, détention de produits stupéfiants en bande organisée et association de malfaiteurs». L’enquête a porté sur «un vaste trafic de cannabis entre la France et le Maroc». Le suppléant a été remis en liberté, mais placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de quitter le territoire français.

Les nombreuses «péripéties» de Moussa Ouarouss

Par ailleurs, Moussa Ouarouss est président de l’association Droit de cité pour l’insertion professionnelle des jeunes. En 2019 après ses péripéties avec la justice, il a affirmé à Le Parisien avoir été «seulement en relation avec un des mis en examen dans le cadre du travail au sein de cette structure». Une décision de La République En Marche (LREM) aurait mis fin à sa collaboration avec Nadia Hai dès février 2018, ce que cette récente démission contredit dans les faits.

En novembre dernier, l’Union a rapporté qu’avant ce rapprochement avec la sphère d’Emmanuel Macron, Moussa Ouarouss avait été exclu pendant une année du Parti socialiste (PS), «pour avoir bloqué une serrure avec de la colle, un soir de vote». Par la suite, il a pris part à deux meetings du président Emmanuel Macron, en campagne pour sa candidature, où le suppléant a fait office de responsable des jeunes avec Macron (Jam). Il a notamment assuré sa sécurité, étant par ailleurs passionné de boxe. Dans le même registre, le média français a indiqué qu’Alexandre Benalla aurait été en lien avec Ouarouss, ce que l’ancien de l’équipe de Macron a démenti.

En juillet 2019, Le360 a présenté Moussa Ouarouss comme un «faux» conseiller d’Emmanuel Macron, vu dans l’une des manifestations tenues ce mois-là à Al Hoceïma, étant originaire du Rif. Le site AtlasInfo a évoqué «un affabulateur», selon des sources au sein de l’Elysée, qui assume difficilement les liens de Moussa Ouarouss avec l’entourage du président.

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