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Maroc : Amnesty affirme détenir des preuves d’espionnage visant le journaliste Omar Radi

Publié
Le journaliste Omar Radi / Ph. Youssef Boudlal - Reuters
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Dans une lettre au gouvernement marocain, Amnesty International a répondu affirmant avoir des preuves sur les soupçons d’espionnage subi par le journaliste Omar Radi, de la part des autorités marocaines via une technologie de l’entreprise israélienne NSO. Consultée par l’agence de presse EFE, la missive a été remise, vendredi, au ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement.

Cette réponse écrite s’est faite au lendemain d’une requête du gouvernement marocain, qui a exigé d’Amnesty International de fournir les preuves de cet espionnage présumé. Dans la lettre, Amnesty indique la présence de preuves sur la surveillance du téléphone portable d’Omar Radi, mais aussi celui de l’historien et militant Maâti Monjib. Dans ce sens, l’ONG internationale dit avoir soumis les appareils à un examen technique par ses experts, qui sont ainsi arrivés à établir la présence du logiciel espion «Pegasus», développé par NSO.

L’agence de presse espagnole souligne que l’association n’a pas indiqué où cette expertise technique a été effectuée, mais elle a sous-entendu que le processus n’avait pas été fait au Maroc. Par ailleurs, Amnesty rappelle que les technologies israéliennes de NSO ne sont fournies qu’aux gouvernements ou aux institutions officielles (police, armée, services de renseignement) et jamais aux particuliers ou aux organisations non-gouvernementales.

Dans ce sens, l’association a souligné que ce n’était pour la première fois que de tels usages auraient été identifiés par ses spécialistes. En effet, Amnesty rappelle avoir déjà établi des faits d’espionnage, en 2012, à l’encontre des membres de Mamfakinch. Elle affirme avoir établi, plus tard, que l’avocat membre de la défense du Hirak du Rif, Abdessadek El Bouchtaoui, exilé en France, avait été soumis aux mêmes usages en 2019.

Commentant l’éventuelle fermeture de ses locaux à Rabat, Amnesty a indiqué dans sa lettre que cette démarche serait «mal perçue par la communauté internationale» et «ne serait qu’un pas de plus dans la répression et les violations des droits humains» dans le royaume.

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