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Grand Angle

Al Adl wal Ihsane et le PJD vent debout contre le maintien des mosquées fermées

Le mouvement Al Adl wal Ihsane a, à son tour, critiqué le maintien de la fermeture des mosquées malgré le déconfinement. Le PJD a, pour sa part, saisi la présidence de la Chambre basse pour interroger Ahmed Taoufik sur les mesures entreprises dans ce sens.

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Photo d'illustration. / DR
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Au lendemain d’une marche organisée à Larache pour protester contre le maintien de la fermeture des mosquées du royaume, le mouvement Al Adl wal Ihsane s’est saisi du sujet, appelant les autorités marocaines à assumer leur responsabilité juridique, historique et civilisationnelle devant Dieu et le peuple.

Dans une tribune publiée sur son site, la Jamaa dénonce une «dissonance exceptionnelle» qui se poursuit, et reproche aux responsables de «n’avoir mené aucune étude de terrain pour réorganiser les priorités, distinguer les diverses fonctions des mosquées ou définir les spécificités de telle ou telle mosquée».

La Jamaa critique les arguments du Conseil supérieur des oulémas

«Malheureusement, le Conseil supérieur des oulémas insiste sur une seule base jurisprudentielle, évoquant le prétexte des dommages sanitaires attendus de l'ouverture des mosquées, sans tenir compte de l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays», fustige le mouvement. AWI reproche également à l'instance de ne pas s'inspirer «des ouvertures de mosquées organisées dans différentes régions du monde». «Même les pays non-musulmans ont trouvé un équilibre entre le besoin sanitaire des fidèles et la sécurité spirituelle collective», poursuit-on.

Pour le mouvement, les autorités religieuses du royaume ne «manquent pas de moyens matériels et humains», pour assurer aux citoyens et citoyennes cette sécurité spirituelle en ouvrant les lieux de culte. «Si certaines mosquées ne peuvent pas être rouvertes, le niveau minimum des rituels de prière doit être effectué par un imam, un muezzin et le responsable chargé de la propreté de la mosquée, tout en prenant en compte les précautions sanitaires nécessaires, afin d'assurer la sécurité de ces fidèles et l'établissement du rituel en continu», conclut la Jamaa.

Le PJD veut saisir Ahmed Taoufik

La réaction du mouvement dirigé par Mohamed Abbadi est concomittente à celle du PJD. Mercredi, le groupe parlementaire du parti de la Lampe a saisi Ahmed Taoufik, ministre des Habous et des affaires islamiques sur les mesures préparées par son département pour la réouverture des mosquées. Dans une correspondance adressée au président de la Chambre des représentants, les élus du PJD lui demandent ainsi de prendre la parole lors de la séance du lundi 6 juillet, consacrée aux questions orales.

«Le Maroc a pris de nombreuses mesures de précaution pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus», écrivent les parlementaires du PJD, rappelant que «divers secteurs vitaux ont repris leur activité», que la situation épidémiologique s'est améliorée et que les autorités publiques ont pris de nombreuses mesures pour lever les restrictions imposées dans ce sens.

Et de rappeler que le Conseil supérieurs des oulémas du Maroc «avait précédemment confirmé dans sa déclaration publiée le 10 juin 2020 que la réouverture des mosquées aura lieu en temps opportun, en pleine coordination avec le ministère de la Santé et les autorités compétentes, en tenant compte de l'évolution de la situation épidémiologique dans le pays». «Le conseil avait souligné que la fermeture temporaire des mosquées sera levé lorsque la situation sanitaire dans le pays reviendra à son état normal», notent encore les députés.

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