Le torchon brûle entre Abdelkader Amara et les transporteurs de voyageurs

Le torchon brûle entre les transporteurs de voyageurs et le ministère chargé du Transport. Mercredi, le ministre de l'Equipement, des Transports, de la Logistique et de l'Eau, Abdelkader Amara, a réagi à la protestation des professionnels du transport des voyageurs, quelques heures avant l’interdiction d’une marche menée par des autocars que comptaient organiser les syndicats dudit secteur.

Sur sa page Facebook, le ministre a assuré que son département a «veillé sur l’étude de toutes les propositions qu'il recevait des institutions, des entreprises publiques et des représentations professionnelles, que ce soit des fédérations, des syndicats ou des associations».

«Sur la base de ces propositions, des cahiers de charges ont été élaborés pour concerner (notamment) le transport de voyageurs et de touristes», a-t-il ajouté, en insistant sur l’instauration de mesures préventives pour protéger les citoyens.

Abdelkader Amara s’est dit «surpris» que les syndicats du secteur aient avancé que ces «cahiers de charge ont été imposés», balayant d’un revers de main les critiques formulées par les professionnels. Il leur reproche d’avoir accusé son département de mettre en place «des conditions impossibles» à mettre en œuvre et qu’ils «n’ont pas été impliqués».

«Tout ce qui a été évoqué dans ces cahiers de charges ne sort pas des propositions», conclut-il en publiant les correspondances adressées à son département par les syndicats du secteur.

La réaction du ministre de tutelle intervient alors que la marche des organisations syndicales du secteur, prévue hier à Rabat, a été annulée. Ses organisateurs, réunis à Casablanca, ont appris cette décision après avoir reçu un avis des autorités locales dans ce sens, qui ont estimé que sa tenue met à risque la santé des organisateurs et des participants. Les syndicats prévoient, cela dit, d’autres formes de manifestation.