Ce lundi 29 juin, le tribunal de première instance de Taroudant a condamné le président PJD de la commune rurale Freija, relevant du territoire de la province, à six mois de prison ferme et 2.000 dirhams d’amende pour «outrage, diffamation et diffusion de fausses informations» dans un groupe de messagerie WhatsApp visant le gouvernement de Taroudant, rapporte le site al3omk.
Cette affaire remonte à mai dernier lorsque le gouverneur, après le feu vert du ministère de l’Intérieur, a décidé de porter l’affaire devant la justice. Depuis, le conseiller Abdelhamid Kayouh était poursuivi en état de détention. Il avait fait d’ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt après sa fuite. La police l’a ensuite interpellée dans un appartement à Agadir où il s'était caché.
La colère du président de la commune Freija contre le représentant de l’administration territoriale portait sur sa désapprobation de la manière «stricte» avec laquelle le gouverneur mettait en place les dispositions de l’état d’urgence dans la province pour faire face à la propagation de la pandémie du coronavirus.
Pour mémoire, en avril dernier, le tribunal de première instance d’Errachidia a condamné un autre conseiller communal du PJD à un mois de prison ferme et 6.000 dirhams d’amende pour «rébellion par le biais de publications électroniques, incitation à enfreindre les procédures de l’état d’urgence sanitaire et refus de mettre en œuvre les décisions émises par les autorités publiques».