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L'ouverture des mosquées de Melilla sonne-t-elle la fin de la tutelle du Maroc ?

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Après trois mois de confinement, les mosquées de Melilla ont ouvert samedi 27 juin leurs portes aux fidèles mais avec des mesures de précaution. Le port des masques de protection et la distanciation physique sont exigés des pratiquants, rapportent les médias locaux.

Les 15 mosquées de la ville avaient, en effet, décidé de maintenir leurs portes fermées lors des phases de l’assouplissement du confinement annoncées, les 1er mai et 25 mai, par le gouvernement Sanchez.

Si la réouverture de ces lieux de culte est accueillie avec une grande satisfaction de la population musulmane, elle devrait susciter en revanche quelques grincements de dents du côté du Maroc.

Le 26 juin, dans un communiqué consulté par Yabiladi, le secrétariat général des conseils des oulémas de la région de l’Oriental a invité les citoyens et les citoyennes à continuer à prier chez eux. Par son timing, à la veille de l’ouverture des mosquées de l’enclave espagnole, il s’avère que ce message est plutôt adressé à la Commission islamique de Melilla, l’instance qui gère la chose religieuse dans la ville, qu’aux Marocains de la région de l’Oriental. En effet, les autorités marocaines n’ont pas encore autorisé le retour des fidèles aux lieux de culte au royaume, lors de la deuxième phase du déconfinement pour justifier une telle sortie médiatique.

Cette réouverture qui s’opère, visiblement, sans la bénédiction du Maroc, sonnerait-elle la fin de la tutelle du ministère des Affaires islamiques sur les mosquées à Melilla ?

Pour mémoire, le président de la Commission islamique Annur de Melilla, Youssef Kaddour, en coordination avec les autorités espagnoles à Madrid, avait demandé à des représentants de l’Algérie en Espagne, d’envoyer des imams algériens pour remplacer les Marocains sous prétexte qu’ils ne parlent pas la langue espagnole. Un projet appelé à être remis sur les rails après des mois de suspension sous l’effet de la propagation de la pandémie du coronavirus.

Le Maroc assure mensuellement le paiement des salaires de nombreux imams, prêcheurs du vendredi et de préposés exerçant dans les mosquées de Melilla.

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