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Libye : Tebboune défend la solution des «pays voisins» mais sans le Maroc

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Vendredi soir, la majorité des chaînes TV algériennes a diffusé une longue interview enregistrée la veille de Abdelmadjid Tebboune avec quatre représentants de médias locaux. Une occasion pour le président de présenter sa vision sur des sujets nationaux et internationaux.

Le chef de l’Etat n’a pas évoqué de manière directe les relations tendues avec le Maroc, même si tout au long de l'entretien des allusions et piques ont été formulées. Par exemple sur le système sanitaire algérien qualifié par Tebboune du «premier au Maghreb». De même sur les tests de la Covid-19 effectués sur les Algériens rapatriés de l’étranger, il a indiqué que son pays «est le seul à les réaliser dans la région». Pourtant le nombre d'infections, et le nombre de tests egfectués sont loin d'être en faveur de l'Algérie, comparés à ceux des deux voisins maghrébins. 

Mais la référence de M. Tebboune semblait constituer une réponse directe à Nasser Bourita qui, mardi à la Chambre des conseillers, s’est félicité que le royaume a mis en quarantaine et testés tous les Marocains bloqués de retour.  «Je ne vais pas entrer en comparaison avec d’autres Etats qui les rapatrient et les invitent à prendre leurs responsabilités», avait-il souligné.

Mais c’est sur le dossier libyen que le président a été plus explicite, défendant une contribution des pays voisins à la solution de la crise, citant uniquement la Tunisie et l'Egypte. Tebboune reprend une piste déjà proposée et mise en exécution par l’ancien régime. Alger sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika avait lancé les réunions des pays «voisins de la Libye». Un cercle qui associait au départ le Tchad, le Niger et le Soudan, pour ne garder in fine que l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte.

Force est de constater que ce club ne joue pas la même partition. Tunis défend l’accord politique de Skhirat, reconnu par les Nations unies. Une position exprimée, d’ailleurs, la semaine dernière par son ministre des Affaires étrangères, Noureddine Erray, lors de conversations téléphoniques avec ses homologues marocain, algérien, égyptien et libyen. Quant au Caire, elle est beaucoup plus préoccupée par sauver son allié Khalifa Haftar. Pour Alger, son principal souci est d’écarter Rabat de ce dossier.

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