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Grand Angle

Marrakech :  Une affaire de pédophilie révèle le viol d’une fillette et de son frère

Une mère a porté plainte à l’encontre d’un jeune homme de 20 ans, qu’elle accuse d’avoir violé sa fille de 3 ans. Mais après avoir été entendu par la police de Marrakech, le concerné reste toujours en état de liberté. De leur côté, des ONG dénoncent les pressions exercées sur la famille de la plaignante.

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Photo d'illustration / DR.
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Fin mai, une fillette de trois ans a été victime de pédophilie dans un quartier de la médina. Selon le récit de la mère de l’enfant, le viol a laissé cette dernière dans une profonde crise psychique et un état de santé inquiétant. «Les faits remontent au 25 mai, mais la maman ne les a découverts que trois jours plus tard, remarquant des symptômes anormaux, des hémorragies et des lésions», affirme à Yabiladi Awatif Trii, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Marrakech.

La mère a transféré sa fille à l’hôpital, où des examens médicaux ont établi le viol. Après quoi, l’enfant est sortie de son silence en confirmant les faits. Selon elle, il s’agit d’un jeune homme de 20 ans, qui vit à l’étage supérieur de la maison. Elle aurait été portée par le voisin, qui a abusé d’elle dans une pièce, en laissant un couteau à côté, rapporte la présidente de l’AMDH-Marrakech.

Celle-ci explique que le lieu où se sont déroulés les faits est en réalité la maison de la grand-mère de la victime. Avec sa fille, la mère plaignante s’y est installée peu après le début du confinement sanitaire. Femme de ménage, elle a en effet été contrainte de suspendre son activité professionnelle à cause de la pandémie du nouveau coronavirus, ce qui l’a laissée sans revenus pour pouvoir continuer à payer son propre loyer.

Une affaire de pédophilie en révèle une autre

Quelques jours après avoir découvert le viol de sa fille, la maman a appris cette fois-ci que même son enfant de cinq ans aurait été victime de sévices sexuels, de la part de la même personne. Selon lui, il aurait été séquestré et menacé dans les toilettes communes de la maison.

Malgré la plainte déposée à son encontre puis une convocation à laquelle il a répondu, le suspect reste en état de liberté. Membre de l’AMDH-Marrakech, Omar Arbib, affirme à Yabiladi avoir pourtant saisi le procureur du roi, qui a transmis le dossier au procureur général et à un juge d’instruction. Pour cause, le prévenu n’a été entendu que par la police, à ce stade. A l’issue de son interrogatoire, il a été relâché.

Selon le militant, l’homme a commencé alors à exercer des pressions et des menaces sur la famille plaignante, la poussant à porter ses accusations sur une autre personne. Omar Arbib affirme ainsi avoir écrit une nouvelle fois au procureur du roi, le 8 juin. «La maman a ainsi été convoquée ce mercredi, pour être entendue par la cellule de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, au sein de la Préfecture de police de Marrakech».

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