Un syndicat espagnol demande au gouvernement Sanchez de maintenir l'opération Marhaba

La Confédération syndicale des Commissions ouvrières (CO) est vent debout contre la requête du président de la région de l’Andalousie, réclamant de suspendre de transit de Marocains résidant à l'étranger par l'Espagne pour regagner le Maroc, appelé «Operacion Paso del Estrecho» pour la partie espagnole. Juanma Moreno a défendu, hier, la présentation de sa demande, arguant que «les conditions idéales ne sont pas réunies» pour la réalisation du retour des MRE au Maroc.

Le syndicat CO exhorte, en revanche, le gouvernement espagnol «à maintenir et intensifier les préparatifs» de ladite opération. L’organisation regrette ainsi «le manque de sensibilité du président andalou, envers un secteur tel que le transport maritime de passagers qui paie déjà un lourd tribut de la fermeture des frontières avec le Maroc».

Ce lundi, un représentant du syndicat au port d’Algesiras a alerté, dans des déclarations à la chaîne Canal, sur des conséquences d’une éventuelle suppression de l'équivalent de l’Opération Marhaba. «Des milliers de postes seront perdus en Andalousie et des sociétés fermeront», a-t-il averti.

Même son de cloche auprès du secrétaire général de Commissions ouvrières à Malaga, Fernando Cubillo, qui a plaidé pour «une organisation correcte permettant de rendre la mobilité des personnes compatible avec la santé publique».

Ce lundi, le vice-président de la région de l’Andalousie, chargé également du maroquin du Tourisme, Juan Marin, s’est toutefois prononcé pour la suppression de cette opération. 

Cette question alimente le débat politique en Andalousie entre la coalition au pouvoir de droite et de centre droite soutenue par les députés de Vox et l’opposition de gauche menée par le PSOE.

Pour sa part, le gouvernement marocain observe, jusqu’à présent, le silence sur ce sujet, comme pour la réouverture des frontières aériennes et maritimes.