Désormais, l’équivalence des diplômes serait exclusivement du ressort du ministère de l’Enseignement supérieur, dirigé actuellement par le PJDiste, Lahcen Daoudi. C’est une décision prise, jeudi, lors de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement. C’est plutôt une bonne nouvelle pour nos étudiants à l’étranger.
Parcours du combattant
Et pour cause, auparavant, ils étaient tenus de passer, dans une première étape, par le département de l’Enseignement supérieur pour obtenir une équivalence dite scientifique de leurs diplômés correspondant à deux en vigueur au Maroc, même s’ils portent l’estampille des meilleures universités du monde. Et puis, commence alors la seconde étape, frapper sans montrer le moindre signe de lassitude à la porte du ministère de la Modernisation des secteurs public afin d’obtenir une autre équivalence. Cette fois, elle est administrative, un sésame nécessaire pour prétendre postuler aux concours qu’organisent les différents ministères et à arracher, en guise de trophée, un poste d’emploi dans la fonction publique.
Un gain de temps
Un parcours du combattant auquel les diplômés marocains lauréats des grandes écoles et universités en Europe ou en Amérique étaient astreints d’effectuer. Il se traduisait nécessairement par une perte de temps, estimée à trois dans les meilleurs des cas et à 9 mois pour les malchanceux, dans des allées et retours dans les voies impénétrables de l’administration marocaine avant de sortir indemnes, pour les plus assidus, et les deux équivalences dans la poche.
Cette simplification de la procédure tombe à point nommé pour, notamment, les étudiants marocains dans les universités françaises, après que la fameuse circulaire Guéant (31 mai 2011, ndlr), du nom du ministère de l’Intérieur, ait mis des obstacles administratifs devant les étudiants étrangers ambitionnant de s’installer en France pour y travailler. Plus de 21 000 Marocains sont concernés.