Mohamed El Gahs, prochain Secrétaire d’Etat chargé des MRE ?

Voilà pour les ajustements structurels qui devraient permettre, sans aucun doute, de mener des politiques publiques efficientes à l’égard de la diaspora marocaine. D’ailleurs, personne n’en doute. Pour preuve, le choix porté sur un homme qui revendique (à qui veut bien l’entendre) son universalité, son ouverture sur le monde, sa vision du progrès social, son attachement aux valeurs,… Bref le «gendre idéal» pour toutes les belles mère de ce monde.

Militant socialiste, rédacteur journaliste au sein du quotidien (partisan) Libération au Maroc, député à Sidi Bernoussi depuis 2002 (quartier populaire de Casablanca), l’homme souhaite incarner le rempart à toute forme d’obscurantisme. A plusieurs reprises, il s’est «lâché» sur des plateaux de TV (2 M, Al Jazeera,…), tel «un fauve sur sa proie». Parfois, à la limite de la correction, et souvent de manière très superficielle, usant de concepts et de gadgets «made in Occident». Doit-on crier pour se faire entendre ? Il faut croire que «oui» vu l’audience dont il jouit auprès du premier cercle.

Que dire de plus sur la vie publique de Mohamed El Gahs ? Qu’il a su tenir tête au Premier Secrétaire de l’USFP, le narguant, le provoquant, à distance, alors que dans un passé récent les deux hommes étaient très proches. Certains allant jusqu’à dire que «El Gahs étaient le poulain de Mohamed El Yazghi». Que sait-il passer entre eux ? Chacun y va de sa lecture. Aujourd’hui, il a su se repositionner, prendre le bon virage, pour «sauver sa peau» et être un candidat sérieux à une fonction ministérielle. De plus, il a réussi à se rapprocher de personnalités incontournables comme Fouad Ali El Himma (on vient d’apprendre qu’ils étaient amis de longue date lors d’une émission TV alors que la réalité serait toute autre). Faut-il mettre cela sur le compte de l’opportunisme ?

Ainsi, nul ne peut lui reprocher de récolter les premiers fruits d’un travail de longue haleine, d’un investissement considérable au service de l’autre. Dans un environnement aussi instable qu’incertain, il est bon de «prendre ce qui est à prendre». Il est fort à parier que Mohamed El Gahs mettra toute son expérience, son expertise, au service de la communauté MRE. Comme du reste, faire partager ces années de militantisme dans les milieux étudiants marocains (et français) avec ceux que cela intéresse. Celui qui veut démontrer qu’au Maroc, l’ascenseur social n’est pas en panne (en prenant comme référence son histoire sociale), devrait donc servir les intérêts des Marocains du monde.