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Grand Angle

Le Maroc, pays le plus intégré économiquement en Afrique [rapport]

Le Maroc enregistre de meilleures performances pour l’intégration macroéconomique dans l’indice de l’intégration régionale en Afrique. Il est aussi 4ème en termes d’intégration régionale.

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Photo d'illustration. / DR
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La Commission de l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) et la Banque africaine de développement ont publié, la semaine dernière, la deuxième édition de l’Indice de l’intégration régionale en Afrique. Un indice qui tient compte cinq dimensions, à savoir l’intégration commerciale, l’intégration productive, l’intégration macroéconomique, l’intégration des infrastructures et la libre circulation des personnes.

Ainsi, le Maroc y est classé 4ème en terme d’intégration régionale, avec un score de 0,430. Il figure parmi les pays affichant une performance élevée, juste derrière l’Afrique du Sud, le Kenya et le Rwanda.

Bon élève pour l'intégration macroéconomique

Pour l’année 2019, le Maroc enregistre de meilleures performances pour l’intégration macroéconomique, qui s’intéresse au différentiel des taux d’inflation au niveau régional, la convertibilité régionale de la monnaie ou encore le nombre d’accords bilatéraux d’investissement en vigueur. Le Maroc est ainsi «le pays africain le plus intégré dans le domaine macroéconomique», précise le rapport. Avec un score de 0,809, le royaume se positionne loin devant le second du classement, l’Île Maurice avec 0,633.

«Les meilleures performances sont généralement les pays dont les monnaies sont facilement convertibles en d’autres devises. C’est le cas du franc rwandais et du dirham marocain», explique le rapport. Et d’ajouter que l’Égypte, le Maroc et Maurice sont les pays mettant actuellement en œuvre le nombre le plus élevé de traités bilatéraux d’investissement, autre facteur qui renforce leur position dans le domaine.

«Le Maroc pilote ses pairs en matière d’intégration macroéconomique. Il affiche un score presque parfait pour cette dimension (0,941) et il détient le record en matière de traités d’investissement bilatéraux en vigueur.»

Extrait du rapport

Le Maroc est également 4ème en Afrique pour ce qui est de l’intégration des infrastructures, avec un score de 0,530 qui le place derrière l’Afrique du Sud, l’Egypte et les Seychelles. «Le Maroc et la Tunisie sont (…) dotés de bonnes connexions aériennes», expliquent les rédacteurs du rapport.

Le royaume arrive aussi à la 8ème place en Afrique pour ce qui est de l’intégration productive. Cet indice prend en compte les parts des importations et des exportations intrarégionales ainsi que l’indice de complémentarité du commerce de marchandises. Le pays est toutefois 39ème pour l’intégration commerciale et 48ème pour le sous-indice relatif à la libre circulation des personnes.

La liberté de circulation des personnes, point de faiblesse pour l’UMA

La deuxième édition de l’Indice de l’intégration régionale en Afrique s’intéresse aussi à l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Plus petite communauté économique régionale d’Afrique en termes de nombre d’États membres, n’en comptant que cinq, l’UMA reste ainsi «modérément intégrée», avec un score moyen de 0,488, explique-t-on.

Ses plus grandes faiblesses résident dans la liberté de circulation des personnes et son score modéré en matière d’intégration commerciale (0,481). «Ses membres ont vraisemblablement des relations commerciales avec des pays non africains, mais leurs exportations intrarégionales sont faibles», déplore le rapport. Et de préciser que «la Tunisie et le Maroc sont, dans l’ensemble, les meilleures performances de l’UMA, tandis que la Mauritanie et la Libye sont les maillons les plus faibles».

Ainsi, le Maroc arrive deuxième derrière la Tunisie pour Intégration régionale, 3ème pour l’intégration commerciale (derrière la Tunisie et l’Algérie), deuxième pour ce qui est de l’intégration productive (derrière la Tunisie), 1er pour l’intégration macroéconomique, 3ème en matière d’intégration des infrastructures (derrière la Tunisie et la Libye) et quatrième pour la libre circulation des personnes (derrière la Mauritanie, la Tunisie et l’Algérie).

En général, l’Indice de l’intégration régionale en Afrique montre que le niveau d’intégration générale du continent demeure bas, avec un score moyen de 0,327 en 2019, explique le rapport.

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