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Grand Angle

Déconfinement : Le Maroc élargit le testing covid-19

Face à l’augmentation des cas asymptomatiques ou avec de très légers symptômes du nouveau coronavirus au Maroc, le ministère de la Santé a décidé de redéfinir la détection des infections. Un élargissement des tests nécessaire afin d'accompagner la phase de déconfinement.

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Photo d'illustration / Ph. AFP
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Au Maroc, l’émergence de nouveaux foyers infectieux dans les milieux familial et professionnel s’accélère à travers l’augmentation de cas asymptomatiques ou pauci-asymptomatiques, alerte le ministère de la Santé. Dans une note datée du 20 mai et consultée par Yabiladi, le ministre Khalid Ait Taleb annonce ainsi l’introduction du scanner dans le diagnostic, en plus du renforcement du dépistage par des tests élargis.

En effet, cette campagne de dépistage s’étendra jusqu’à fin juillet, voire début août, avec l’objectif d’effectuer près de 1,8 million de tests et 125 000 diagnostics précoces. Elle vise en priorité les cas possibles ou probables, parallèlement à un suivi renforcé des cas contacts et ceux déclarés guéris.

Inclusion des professionnels de la santé prenant en charge des patients covid-19

Cette circulaire définit les cas possibles comme étant «toute personne présentant des signes d’infection respiratoires (toux, mal de gorge, difficulté respiratoire...) et / fièvres supérieure à 38°C en l’absence d’autres étiologies évidentes» ou celle «présentant de façon soudaine une perte de l’odorat sans obstruction nasale, ou une perte du goût».

Quant au cas probable, il s’agit de «toute personne hospitalisée pour infection respiratoire aigüe sévère» qui aurait eu contact avec une personne confirmée. Il peut être aussi un professionnel de santé exerçant dans une structure qui prend en charge des cas de covid-19 confirmés ou possibles. Il s’agit également de professionnels de santé «exerçant dans un laboratoire où sont analysés des échantillons de covid-19».

Le cas probable peut être aussi celui montrant «un bilan biologique non évocateur d’une autre étiologie infectieuse évidente» ou encore des «images à la TDM (tomodensitométriques) très suspectes de covid-19».

Par ailleurs, les cas confirmés sont définis comme étant ceux qui ont montré une infection au SRAS-CoV-2 via un diagnostic moléculaire, mais aussi «tout cas probable dont un test moléculaire est revenu négatif mais une sérologie IgG covid-19 réalisée par une technique Elisa ou immunofluorescence est revenue positive».

Une surveillance médicale même après la confirmation de guérison

Si les techniques et les protocoles de prise en charge des deux types de cas confirmés ne changent pas, le fait nouveau est l’extension des recommandations adressées aux établissements hospitaliers au suivi après rémission. Ainsi, les patients guéris mais dont le test moléculaire de contrôle au neuvième jour revient positif doivent observer un confinement supplémentaire et obligatoire de 14 jours.

A l’issue de cette durée, un dernier test de biologie moléculaire est réalisé, permettant de lever l’isolement s’il revient négatif ou de poursuivre celui-ci 7 autres jours, pour une étudie de la séroconversion des cas de covid-19 dans le pays.

Cette redéfinition renforce ainsi stratégie de dépistage des cas de covid-19, visant désormais et plus efficacement les cas asymptomatiques, notamment avec la phase de déconfinement qui approche. Dans ce sens, le ministre a appelé les directeurs régionaux de la Santé à l’élaboration de plans régionaux pour mettre en œuvre cette démarche.

Article modifié le 22/05/2020 à 16h34

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