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La propagation du coronavirus peut se faire par la parole

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Photo d'illustration / Ph. Freepik
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Echanger une discussion orale dans un espace fermé, sans masques ni aération, pourrait constituer un facteur aggravant de transmission du nouveau coronavirus. En effet, les microgouttelettes de salive générées restent suspendues dans l’air de ce lieu clos pendant plus de dix minutes, selon une expérience publiée mercredi dans la revue spécialisée PNAS. Celle-ci souligne d’ailleurs l’éventuel rôle de ces microgouttelettes dans la propagation de la pandémie de la covid-19.

«La propagation du nouveau coronavirus SARS-CoV-2 par la toux et l’éternuement est bien connue, mais lorsque l’on parle, on projette également des microgouttelettes invisibles de salive qui peuvent contenir des particules virales», indique cette étude citée par le magazine Sciences & Avenir. «Plus elles sont petites, plus elles restent longtemps en suspension dans l’air, tandis que les plus lourdes, par l’effet de la gravité, vont retomber plus vite au sol», souligne la même source.

Pour étayer cette hypothèse, des chercheurs de l’Institut national du diabète et des maladies digestives et rénales «ont fait parler une personne dans une boîte fermée, à l’intérieur de laquelle un laser était projeté». Les gouttelettes émises traversent le laser de manière visible, permettant de les quantifier en nombre au fil du temps. Sur un temps de parole de 25 secondes seulement, les microgouttelettes sont restées dans l’air pendant 12 minutes en moyenne.

Compte tenu de la concentration du coronavirus dans la salive, les chercheurs estiment ainsi qu’une parole forte peut générer plus de 1 000 gouttelettes infectées par minute, susceptibles de rester en suspension dans l’air «pendant 8 minutes ou plus, dans un espace fermé».

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