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Après le Maroc, l’Algérie s’offre une tribune sur le Washington Times

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Depuis quelques jours, le quotidien Washington Times, très proche des conservateurs républicains, et beaucoup moins prestigieux que le Washington Post et le New York Times, publie des articles louant toutes les actions entreprises par le président Abdelmadjid Tebboune. Des textes repris ensuite par la majorité des médias algériens sans recul.

De part son positionnement politique, il est facile de remonter au cabinet Keene Consulting Services, mandaté par le pouvoir algérien pour piloter l’opération. D’ailleurs son président fondateur, David Keene, a signé le lundi 11 mai une tribune dans la même publication.

«L’Algérie, le plus grand pays d'Afrique, un allié stratégique des États-Unis, donne l'exemple lors de la pandémie de Covid-19», écrit l’ancien conseiller politique dans les campagnes électorales des républicains Ronald Reagan, Georges Bush (père), Robert Dole et Mitt Romney. Les décisions prises par le chef de l’Etat sont «un enseignement» pour les dirigeants sur «le courage et le leadership nécessaires à la gouvernance en temps de crise», ajoute Keene avec enthousiasme.

Bien que la situation épidémiologique de l'Algérie est moins inquiétante que celle des voisins européens, le pays accuse un retard sur ses voisins maghrébins et les décisions politiques ont été beaucoup moins ordonnées.

Cette opération marketing basée sur la presse étrangère est un classique pour Alger et Rabat. Au début des années 2 000, le même Washington Times ne tarissait pas d’éloges sur les réformes politiques et économiques menées au Maroc. Comble de l'ironie, il dénonçait la politique algérienne au Sahara occidental et son soutien au Polisario.

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