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Grand Angle

Pourquoi les «gaulois» ne font pas de cadeau à Rachida Dati ?

«En politique, tous les coups sont permis». Nul n’en doute. Le nombre de règlements de compte, de coups bas, de mise en scène «caverneuses »,…font légion. Cette réalité, universelle du reste, est une composante majeure des environnements politiques ou des cercles de pouvoir. Néanmoins, ce n’est pas une raison suffisante pour «banaliser» ces agissements contre-productifs pour l’intérêt général.
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Partant de là, le «traitement» politico médiatique accordé à la garde des Sceaux Rachida Dati laisse à désirer. Est-elle responsable, comptable, du comportement des membres de sa famille ? Certainement pas. Doit-elle s’exprimer officiellement sur les «affaires» de justice qui visent ses frères ? Point du tout. Qu’attend-on de madame Dati ? Simplement qu’elle soit une ministre efficace, juste, égalitaire. En un mot, une digne représentante de la Vème République.

Pour cela, il faut bien reconnaître que son histoire sociale et son parcours professionnel constituent un atout de taille. En outre, le (fort) soutien de Nicolas Sarkozy (et de Cécilia qui la qualifie de «sœur») n’est pas de trop dans la période délicate qu’elle traverse. Il faut bien avouer que cette situation est bien plus qu’embarrassante. Elle est certainement difficile à vivre au quotidien, aussi bien pour la ministre de la Justice que pour l’ensemble de la famille Dati. Il semblerait que certaines personnes ont tendance à oublier –aveugler par un sentiment de rancœur ou de vengeance- que Rachida Dati est avant tout une femme somme toute normale.

Certes, ses nouvelles responsabilités au plus haut sommet de l’Etat l’ont projeté au devant de la scène, comme tout acteur politique, néanmoins, chacun doit mesurer l’enjeu. En effet, et sans tendre à «beuriser» le débat, la nomination d’une citoyenne française d’origine nord Africaine à une fonction aussi élevée dans la hiérarchie républicaine est une première dans l’histoire du pays. Vouloir la déstabiliser, la déséquilibrer et tenter de lui «disputer» la légitimité dont elle jouit depuis sa prise de fonction n’honore pas celles et ceux qui prônent les valeurs universelles, mais alimentent les porteurs de courants communautaristes et sectaires.

«Jugeons» Rachida Dati sur sa capacité à appliquer la feuille de route de Nicolas Sarkozy et sur sa volonté à servir la France et tous les français sans exception. Au pays de l’oncle Sam, Condelezza Rice exerce pleinement ses missions et elle est jugée sur son action, pas sur l’identité de ces ancêtres, sur son origine sociale où encore sur sa couleur de peau. La France est face à un défi : celui de passer des mots à l’action. Quoi que puisse en dire certains, la réussite ou l’échec de Rachida Dati conditionne la capacité de la France à «intégrer» ses talents et ses compétences «venus d’ailleurs». Pour cela, laissons là s’exprimer et agir librement. Etre à la tête du ministère de la Justice, c’est déjà un défi de taille.

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