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Coronavirus : Les MRE d’Italie bloqués au Maroc appellent à leur rapatriement

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Photo d'illustration / DR.
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Alors que l’Italie a annoncé, le mois dernier, recueillir les requêtes de ses résidents encore bloqués au Maroc à cause des mesures sanitaires liées à la pandémie du nouveau coronavirus, aucune date de voyage pour leur rapatriement n’a été donnée.

Ainsi, les concernés appellent à une intervention rapide. «Nous sommes nombreux et ignorés par les institutions», alertent-ils, cités par l’agence de presse Dire. Selon cette dernière, ils seraient au moins 160 personnes, entre Italiens, binationaux et Marocains vivant en Italie.

Jusque-là, l’ambassade d’Italie au Maroc a affirmé avoir organisé cinq voyages spéciaux dans ce sens, mais que d’autres encore allaient s’opérer, au vu du nombre de ressortissants bloqués et justifiant d’une urgence médicale, familiale ou professionnelle. Cependant, des témoignages recueillis par l’agence italienne font état de la détresse de ceux qui sont restés dans l’attente. Il s’agit de personnes ayant récemment subi des interventions chirurgicales délicates nécessitant un suivi régulier de leur médecin traitant, des parents séparés de leurs enfants restés en Italie, ou encore des cas de personnes cancéreuses.

«J’ai laissé ma femme seule avec deux enfants», confie à Dire Mohamed Laglil, MRE coincé à Casablanca depuis deux mois, qui a un fils de trois ans souffrant d’une pathologie lourde. 

Mohamed Sidhoum, binational vivant en Italie, risque son emploi. «Il y a quelques jours, l’entreprise où je travaille a annoncé sa réouverture, mais je suis toujours au Maroc avec ma femme et mes quatre enfants. J’ai contacté l’ambassade mais je n’ai pas eu de réponse», confie-t-il à l’agence de presse.

Yassine, 24 ans, s’inquiète pour sa mère de 63 ans qui «a un cancer et souffre de diabète». Ressortissant Italien, Nicola Vitiello fait quant à lui part de ses préoccupations au sujet de son épouse, une Marocaine bloquée à Marrakech et enceinte au cinquième mois.

L'agence Dire souligne que toutes ces personnes ont suivi la procédure recommandée par l’ambassade d’Italie dans le cadre des opérations de rapatriement en temps de pandémie, sans avoir eu de visibilité sur la suite des choses.

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