Jamal Eddine Benomar rejoint par Nicolas Sarkozy au sein du groupe Lagardère

Réunie à huis clos et en comité réduit mardi 5 mai, l’assemblée générale des actionnaires du groupe Lagardère a rejeté les résolutions proposées au conseil de surveillance par le premier actionnaire, Amber Capital. En effet, celles-ci n’ont réuni que près de 40% des voix. Détenteur de 18% du capital et de 14% des droits de vote, l’actionnaire principal a notamment essuyé un échec dans sa tentative de révocation du diplomate maroco-britannique Jamal Eddine Benomar.

Membre du conseil de surveillance du groupe depuis 2018 après un vote unanime, le responsable politique onusien a ainsi vu son départ rejeté à 62,76%. En échange, la direction a procédé à la ratification de la cooptation de Nicolas Sarkozy, adoptée à 99,75%, selon le site d’information Capital.

En tout, l’actionnaire majoritaire «voulait nommer huit nouveaux membres au conseil de surveillance». Mais finalement, il n’aura réussi à bloquer qu’une seule résolution de la gérance, concernant le renouvellement au conseil de surveillance de Martine Chêne.

Arnaud Lagardère est détenteur de 7,3% du capital du groupe. Faute de pouvoir voter lui-même les résolutions relatives au conseil de surveillance, il aura compté sur le soutien du fonds souverain du Qatar, qui détient 13% du capital mais 20% des droits de vote. Selon le média français, Arnaud Lagardère aura aussi reçu le soutien de Vincent Bolloré, détenteur de 10,6% des parts du groupe.

Président du conseil de surveillance, Patrick Valroff a précédemment préconisé le rejet des propositions formulées par Amber, qualifiant celles-ci d’«irresponsables», de «contraires à l’intérêt du groupe» et susceptibles de «conduire à un blocage institutionnel», rappelle Capital.

C’est également Patrick Valroff qui a fervemment défendu la nomination de Nicolas Sarkozy au sein du conseil de surveillance, mettant en avant son «solide bagage financier» et ses «réseaux à l’international».