Le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique a défendu, ce mardi à la Chambre des conseillers, l’ouverture des usines en plein pandémie du Covid-19, arguant que «la question se pose au niveau international mais on ne peut pas rester 50 ans dans cet état à attendre», a-t-il déclaré devant les conseillers, avant de considérer que «le danger zéro n’existe pas».
Moulay Hafid Elalamy a rassuré les parlementaires, préoccupés par la hausse du nombre d’infections enregistrés parmi les travailleurs. Il a ainsi indiqué que son département, en coordination avec les ministères de la Santé et l’Intérieur, veille sur la santé des salariés. «Hier, nous avons fermé une société appartenant à un grand groupe mondial ayant 8 entreprises au Maroc», a-t-il déclaré.
Le ministre a, par ailleurs, reconnu que «l’économie marocaine fait face à des difficultés», induites par la propagation de la pandémie du coronavirus. Toutefois, il s’est dit optimiste quant l’avenir du tissu industriel après la fin de crise sanitaire. «Il y a des opportunités extraordinaires pour le Maroc» de revenir en force «à condition de les saisir en rangs serrés», a-t-il expliqué.
Sur le sujet des masques de type bavettes, Moulay Hafid Elalamy a rappelé qu'«actuellement, il y a 19 entreprises qui produisent quotidiennement 7 millions de masques de protection, alors que 32 sociétés ont également répondu aux normes et reçu les autorisations pour lancer la production».
Le ministre a souligné que 34 usines ont commencé la confection des masques en tissu selon des critères particuliers, révélant que la production a atteint un million d'unités.
Interpelé par des parlementaires sur la question de l’exportation des bavettes, il a exclu cette perspective pour les masques qui bénéficient de la subvention du Fonds pour la gestion du Coronavirus, précisant qu’«elles sont destinées uniquement à la consommation des Marocains».