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Blanchiment de capitaux au Maroc : Une loi dans l’urgence ?

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Le gouvernement marocain presse le pas pour renforcer son arsenal juridique contre les opérations de blanchiment des capitaux. Hier, la Commission de la Justice et de Législation à la Chambre des représentants a examiné le projet de loi 12.18. Le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, a saisi cette occasion pour prier les députés d’accélérer le processus d’adoption du texte, d’autant que le Maroc est sous pression internationale.

L’initiative de l’exécutif «vise à rechercher et saisir les fonds illicites en vue de leur éventuelle confiscation et adapter le système législatif national aux normes internationales adoptées par le Groupe d’Action Financière (GAFI) dans cette section», indiquait un communiqué du gouvernement El Othmani publié au terme de sa réunion du 29 novembre dernier. L'objectif étant d’éviter au Maroc de possibles sanctions futures par le GAFI.

Douze ans après son adoption en avril 2007 sous le cabinet Driss Jettou, la loi n°43.05 contre le blanchiment des capitaux a montré ses limites. C’est d'ailleurs le constat de la mission des experts du GAFI, effectuée au Maroc en mars 2018 et qui avait préconisé un meilleur renforcement du cadre juridique.

Le même constat a été fait, le 20 novembre 2019, par le président de l’Unité de traitement du renseignement financier, Jawhar Nfissi, lors de la présentation du rapport 2018 au chef du gouvernement. Le document a notamment souligné que «les déclarations de soupçons ont augmenté de 50% par rapport à l’année 2017».

En février dernier, l’Union européenne a classé le royaume sur la liste grise des paradis fiscaux.

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