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Coronavirus : L’ONU défend la libération des détenus pour éviter «des ravages» en prison

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Des détenus dans le centre pénitentiaire La Modelo où une mutinerie a éclaté, le 22 mars 2020 à Bogota / Ph. Daniel Munoz - AFP
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Réagissant, mercredi, au débat sur la libération de détenus à travers le monde pour éviter que les prisons, souvent surpeuplées, ne deviennent des épicentres de la pandémie, la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, a appuyé cette idée pour éviter des «ravages» dans le milieu carcéral.

Citée par l’AFP, la représentante onusienne a en effet exhorté «les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention». Elle propose notamment de libérer «les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible».

Dans le contexte de la pandémie, la situation des prisons est remise au centre des débats, puisque les conditions de détention dans de nombreux établissements ne permettent pas de mettre en œuvre des mesures préventives renforcées, notamment un confinement sanitaire, une distanciation sociale et des règles d’hygiène spécifiques.

Depuis début mars, les craintes de contamination dans le milieu carcéral ont d’ailleurs donné lieu à des mutineries. En Italie, les événements ont fait dix morts parmi les prisonniers du centre de Modène. En Colombie, ce bilan est monté à 23 morts et 90 blessés dans la prison de Bogota. En France, les mêmes événements ont été observés dans les prisons de Longuenesse, Nantes, Meaux, Maubeuge et Carcassonne.

Dans ce contexte, la Turquie et l’Iran ont annoncé la libération de plusieurs milliers de détenus. Si le Maroc n’a pas encore fait de démarche dans ce sens, les appels de la société civile se multiplient. Cette semaine, plusieurs ONG ont exhorté la Direction générale à l’administration pénitentiaire et la réinsertion (DGAPR) à remettre en liberté les personnes âgées, souffrant de problèmes de santé chroniques, des mères détenues, ou encore les détenus d’opinion et ceux arrêtés dans le cadre de mouvements de contestations sociale.

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