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Covid-19 : Une ONG demande la libération de tous les détenus salafistes

Publié
Photo d'illustration / Ph. Yassine Toumi - TelQuel
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Les salafistes se rappellent au bon souvenir des autorités marocaines. A l’occasion du 9e anniversaire de l’accord du 25 mars 2011, la Commission mixte de défense des détenus islamistes invite une nouvelle fois les pouvoirs publics à honorer leur engagement de «libérer graduellement et dans des délais raisonnables» les condamnés par les tribunaux du royaume pour terrorisme en 2002 et 2003.

L’ONG accuse, dans un communiqué, «des parties» mais sans les citer nommément, de dresser des obstacles devant la conclusion dudit accord. En revanche elle n’hésite pas à pointer du doigt le PJD d’avoir renié ses promesses faites par les islamistes de la Lampe alors qu’ils étaient dans les rangs de l’opposition d’œuvrer pour  une solution à ce dossier.

Coronavirus oblige, l’association a lancé cette année un appel «à l'Etat marocain avec toutes ses institutions, dirigées par le gouvernement marocain, à s'acquitter de ses obligations et à activer la décision de libérer tous les détenus islamistes à la lumière de ces circonstances difficiles».

Pour mémoire, l’accord du 25 mars 2011 a été signé par Hafid Benhachem, ancien chef de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Mohamed Lididi alors secrétaire général du ministère de la Justice, l’ex-secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme  (CNDH), Mohamed Sebbar, Mustapha Ramid et Mohamed Hakiki, respectivement président et directeur exécutif du Forum Al Karama, et Abou Mouaad Noureddine Nfiaa en sa qualité de représentant des détenus salafistes. Celui-ci a été condamné en 2002 à 22 ans de prison suite à son extradition par la Mauritanie. Il est, d'ailleurs, considéré comme le dernier «cheikh» des salafistes encore en détention. Il n’a pas encore bénéficié d’une grâce royale.

Une fois n’est pas coutume la Commission mixte de défense des détenus islamistes n’a pas commémoré cet anniversaire par des sit-in devant le CNDH ou le siège de la DGAPR. «Notre ONG adhère ainsi aux mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire», nous confie Abderrahim Ghazali, le porte-parole de la Commission.

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