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Covid-19 : Le Conseil européen des oulémas marocains recommande d’enterrer les morts dans les pays d’accueil

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Photo d'illustration. / DR
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En ces temps de pandémie du coronavirus, le Conseil européen des oulémas marocains recommande aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) d’enterrer leurs proches dans les pays d’accueil.

«En ce qui concerne le décès naturel rendant difficile le transfert du corps au pays d’origine comme c’était la coutume auparavant, il est permis d’enterrer le défunt dans le pays où il est décédé, dans le cimetière public, dans la parcelle réservée particulièrement à l’enterrement des défunts musulmans», indique l’instance dans un communiqué publié sur son site officiel.

Le conseil affirme que «la terre ne sacralise personne, mais ce sont les bonnes œuvres qui magnifient le défunt».

A l’adresse de ceux et celles qui souhaitent être inhumés au Maroc après la fin de la pandémie, l’instance religieuse souligne qu’il est permis «aux défunts de laisser un testament prescrivant le transfert ultérieur de leurs cadavres dans le lieu de leurs choix, dès que les circonstances le permettent et que la loi relative à l’inhumation l’y autorise». Elle place, par ailleurs, les personnes décédées du Covid-19 dans la catégorie des «martyre si Dieu le veut».

Face aux craintes de contagion, le Conseil européen des oulémas marocains assouplit certains rites qui précèdent l’opération de l’enterrement : «Si après le décès, le lavage funèbre et la toilette mortuaire habituelle s’avère malcommode, même en déversant de l’eau sur le corps sans friction, on procédera alors – dans la mesure du possible - à appliquer le tayammum (ablution sèche), sinon le corps sera totalement exempté de toute purification ; mais dans tous les cas, la prière mortuaire ne sera pas annulée, et s’accomplira même sous forme de prière de l’absent (salât al ghâ’ib).»

Et de recommander d’«embaumer le corps dans un linceul même par-dessus les habits qu’il portait avant le décès ; on accomplira la prière mortuaire sur lui et on l’enterrera».

Le Conseil précise qu’«il est évident que la prière mortuaire constitue une obligation communautaire (fard kifaya) qui pourra être accomplie par un groupe ou ne serait-ce que par une seule personne».

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