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Grand Angle

World Justice Project : Le Maroc poursuit sa chute libre dans l'indice de l’Etat de droit

Le Maroc continue sa chute dans l’Indice global de l’Etat de droit pour l’année 2020, établi par l’ONG américaine World Justice Project (WJP). Du 74e rang en 2019, le Maroc recule encore à la 79ème place, perdant concrètement comme l'année dernière trois places. 

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Photo d'illustration. / DR
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Dans l’indice global de l’Etat de droit, établi par le World Justice Project, le Maroc occupe cette année la 79e place sur 128 pays, avec une moyenne de 0,50, en stagnation par rapport à l’année dernière. Plus l’indice se rapproche de 1, plus c’est un signal que l’Etat de droit est respecté.

Créée par des membres de l’Association américaine du barreau (ABA) en 2006, l’ONG World Justice Project mesure annuellement jusqu’à quel niveau 128 pays donnent la primauté au droit. A cet effet, elle se base sur huit critères : les entraves législatives au fonctionnement de l’exécutif ; l’absence ou la prévalence de la corruption sur les plans politique et judiciaire ; la notion de gouvernement ouvert ; les droits fondamentaux ; le maintien de l’ordre et de la sécurité ; la justice pénale et la justice civile.

Pour le cas du Maroc, le rapport de cette année est basé sur la même enquête de terrain, réalisée en 2017 sur un échantillon de 1 000 personnes, interrogées dans les villes de Fès, Casablanca et Tanger.

Concernant les entraves législatives au fonctionnement de l’exécutif, le Maroc passe de 68e place mondiale à la 74e avec un indice de 0,51, en baisse de 0,02. Quant à l’absence ou à la prévalence de la corruption sur les plans politique et judiciaire, le royaume est classé 73e avec un score de 0,44.

En matière de gouvernement ouvert (Open Government), le pays arrive à la 86e place avec un score de 0,44 et gagne ainsi une place par rapport à l’année dernière. Ce critère est mesuré sur la base de l’accès à l’information, sur la protection de ce droit, ainsi que sur l’efficacité du gouvernement à diffuser largement ses documents et à faire connaître les lois adoptées.

Le Maroc deuxième au Maghreb derrière la Tunisie

Le Maroc est toujours à la traîne s’agissant de la protection des droits fondamentaux. Après avoir été classé à la 93e place avec une moyenne de 0,45 en 2018, puis à la 100e place, avec un score de 0,46 point en 2019, le Maroc recule cette année à la 103e place avec un score de 0,45 points. L’indicateur tient compte de la liberté d’expression, de la protection de la vie privée, du droit à la vie, de la sécurité personnelle, du droit des travailleurs, ainsi que celui à un procès équitable.

Pour l’indicateur du maintien de l’ordre et de la sécurité, le royaume arrive à la 83e place, sur la base de l’absence d’activités criminelles massives et de conflits armés entre les civils. Pour les indices de la justice pénale et de la justice civile, le Maroc est respectivement classé aux 60e et 83e places, avec des scores respectifs de 0,54 et 0,38 point.

Dans la région MENA, le Maroc arrive à la quatrième place, après les Emirats arabes unis (30e mondial), la Jordanie (50e) et la Tunisie (56e). Il devance ainsi l’Algérie (83e), le Liban (96e), l’Iran (109e) et l’Egypte (125e) qui arrivent quant à eux en queue de peloton. De ce fait, le Maroc est classé à la deuxième place au Maghreb. La Mauritanie arrive à la 123e place, alors que la Libye ne figure toujours dans ce classement.

Dans le monde, le top 5 ne change pas par rapport aux deux éditions précédentes. Ainsi, le Danemark figure toujours à la première place mondiale, suivi par la Norvège, la Finlande, la Suède et les Pays-Bas. Le Cameroun, l’Egypte, la République démocratique du Congo, le Cambodge et le Venezuela sont quant à eux en bas de la liste.

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