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A Alger, Arancha González se garde d’évoquer l’«autodétermination du peuple sahraoui»

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Arancha González Laya avec son homologue algérien Sabri Boukadoum, mercredi à Alger. / DR
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Après deux reports, la ministre espagnole des Affaires étrangères s’est rendue, ce mercredi 4 mars, à Alger. Arancha González Laya a abordé avec son homologue Sabri Boukadoum la question des frontières maritimes ainsi que le dossier du Sahara occidental.

Sur le premier dossier, des voix au pays ibérique accusent en effet l’Algérie d’avoir annexé le parc de Cabrera situé à l’Île de Majorque qui serait riche en hydrocarbures. Comme lors de sa visite au Maroc du 22 janvier, la cheffe de la diplomatie a joué la carte de la modération, affirmant devant les médias que les deux pays «ont le droit de fixer leurs frontières maritimes, conformément aux règles des Nations unies». Et d'annoncer que Madrid et Alger «se sont mis d'accord pour une négociation en cas de chevauchement de la zone maritime algérienne et espagnole». «Nous sommes d'accord pour qu'il n'y ait pas de place à l'unilatéralisme», ajoute-t-elle.

Contrairement au projet marocain qui est en cours d’adoption au Parlement, l’Algérie a déjà effectué le tracé de sa compétence juridique maritime.

Arancha González Laya a été également interrogé aussi sur la position de son pays à l'égard de la question du Sahara occidental. «Elle est assez claire», a répondu la ministre, réitérant le soutien de son pays «aux efforts du secrétaire général de l’ONU en vue de parvenir à une solution politique dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU».

Une fois de plus, la cheffe de la diplomatie espagnole s’est gardée de mentionner «le référendum» ou «l’autodétermination du peuple sahraoui». Une réponse identique aux propos rassurants adressés, le 23 févier, au chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita suite à la réunion du secrétaire d’Etat chargé des Droits sociaux, Nacho Alvarez de Podemos, avec une délégation du Polisario au siège de son département.

Arancha González Laya s'est aussi prononcée sur le retard dans la nomination d’un successeur d’Horst Köhler, ayant démissionné de son poste en mai 2019 pour des «raisons de santé». «Une pièce importante de ce processus est la nomination de l'envoyé spécial que nous attendons pour que le processus puisse redémarrer», a-t-elle déclaré, rapporte l’Algérie Presse Service (APS).

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