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Grand Angle

Le baby blues : La peur d’être mauvaise mère

Les baby blues touchent près de la moitié des jeunes mamans. Temporaire, il faut le distinguer de la dépression post-partum, plus grave, qui doit recevoir une prise en charge spécifique.

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Vous venez de mettre au monde votre premier enfant et alors que le bonheur est censé vous submerger, vous êtes inondée par les larmes et la déprime. Vous doutez sérieusement de vos capacités à être maman et vous vous demandez sans cesse si vous serez à la hauteur. Vous avez un coup de «baby blues».

Ce n’est ni une maladie inguérissable, ni une dépression au vrai sens du terme. Le baby blues est une petite déprime passagère qui survient directement après l’accouchement. Selon les spécialistes, environ la moitié des mamans ont connu cet épisode qui dure de trois à cinq jours après la naissance du bébé. Il s’associe souvent à des pleurs, des sautes d’humeur et des moments de tristesse qui peuvent paraître insensés. La maman atteinte du baby blues peut également être hypersensible et facilement irritable.

Une bonne mère

Les symptômes se manifestent habituellement lorsque la maman est toujours en hospitalisation, lors des visites ou encore, le soir, lorsqu’elle se retrouve toute seule face à son nouveau-né. Ils disparaissent une fois que la mère est de retour à la maison et retrouve une certaine stabilité. «Serais-je une bonne maman ?» est la question qui les préoccupe naturellement. Cependant, sous l’effet du baby blues, elles peuvent éprouver un sérieux sentiment de doute face à la nécessité d’élever leur enfant. Il s’accompagne parfois d’insomnies et de crises de larmes.

Asmae, 35 ans, a vécu un baby blues après son premier accouchement. «Tout d’abord, je ne supportais plus mon mari et je pleurai pour un oui ou pour un non. J’étais très émotive, je dormais peu et j’avais peur de ne pas savoir élever mon bébé», confie-t-elle.

Dépression post-partum

Si le baby blues est un état de déprime plutôt anodin, des complications beaucoup plus sérieuses peuvent survenir dans certains cas. Lorsque le baby blues s’installe dans le quotidien de la nouvelle maman, il peut s’agir d’une dépression post-partum.

Les symptômes de cette dernière sont plus intenses que pour le baby blues et durent, en moyenne, deux à trois mois après la naissance. Découragement, culpabilité, fatigue et anxiété sont souvent accompagnés de pertes d’appétit, de maux de tête ou encore de douleurs thoraciques. «J’ai eu ma première fille, en 2000, par une césarienne non prévue. Dès le premier jour, ma fille a eu des complications respiratoires : elle est restée en réanimation pendant dix jours», raconte Mounia.

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