Le Maroc est prêt à franchir une nouvelle étape vers un taux de change plus flexible

Le Maroc est dans une position avantageuse pour passer à l'étape suivante vers un taux de change plus flexible pour le dirham, a déclaré jeudi le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration dans une conférence de presse.

«Il appartient au ministère des Finances et à la Banque centrale de se mettre d'accord sur le moment de passer à la deuxième étape», a déclaré Mohamed Benchaaboun, cité par l’agence britannique Reuters, ajoutant que le Maroc est prêt à aller de l'avant avec son approche de flexibilité du dirham.

La même source rappelle que le royaume prévoit de franchir la deuxième étape de sa première phase de réalisation d'une plus grande flexibilité du taux de change.

La déclaration de Benchaaboun va de pair avec celle du gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Plus tôt en février, le wali de la banque centrale a déclaré que le royaume envisageait de revenir à un régime de change plus flexible, permettant au taux de change d'être déterminé par l'offre et la demande. «Le timing est la question et doit être bien choisi», a ajouté Jouahri.

Pour mémoire, le Maroc a pris une pause plus tôt en 2019 de son passage progressif vers un taux de change plus flexible, citant la détérioration des finances.

Le Royaume a adopté un taux de change plus flexible en 2018 pour stimuler la compétitivité de son économie, mais il s'est rendu compte qu'il devait attendre 2020 pour assouplir davantage cette démarche.

Au cours des deux dernières années, le FMI a poussé le Maroc à assurer la transition vers une plus grande flexibilité du taux de change. Dans un de ses récents rapports, l’institution financière a exhorté le royaume à «profiter de la fenêtre d'opportunité actuelle pour poursuivre cette réforme», qui «aidera l'économie à absorber les chocs externes potentiels et à rester compétitive».