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Tribune

France: La Haute Cour de Justice rejette l’application de la Moudawana

Quel droit est applicable lors de procédures de divorce de couples marocains mariés au Maroc mais résidant en France ? Le sujet est porteur de conflits ; deux arrêts de la Cour de cassation française ont tenté de l'éclaircir.

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La répudiation, un traitement inégal contraire à l’ordre public international

Par un arrêt du 4 novembre 2009, la Cour de cassation française a rejeté une décision marocaine constatant une répudiation unilatérale par le mari. La Haute cour a considéré que la procédure de divorce des articles 78 à 93 du Code marocain de la famille conduit à une "différence flagrante " de traitement entre l'époux et l'épouse. Cette procédure serait contraire au principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage énoncé par le protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l'homme, que la France s'est engagée à garantir à toute personne relevant de sa juridiction.

En l’espèce, il s’agit de deux époux, de nationalité marocaine, mariés au Maroc en 1975 et domiciliés en France. Le conjoint a obtenu un jugement de divorce rendu, le 4 octobre 2007, par le Tribunal de première Instance de Khemisset.

L’épouse a rejeté la reconnaissance du divorce marocain en saisissant les juridictions françaises par une requête en divorce en France. Pour déclarer recevable, la Cour d'appel de Caen a estimé que le jugement marocain ne pouvait être reconnu en France car contraire à l'ordre public international.

Le jugement marocain non valable en France

La Cour a en effet considéré que le divorce marocain ne respectait pas le principe de l'égalité entre l'homme et la femme car le mari peut obtenir le divorce sans que l'épouse ne puisse s'opposer à la demande. L'épouse ne pouvant saisir le tribunal d'une demande similaire que si elle y a été autorisée par le mari, le Code marocain de la famille consacre une différence flagrante de traitement qui méconnaît le principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage reconnu par l'article 5 du protocole du 22 novembre 1984 additionnel à la convention européenne des droits de l'homme. Ici apparaît une incompatibilité manifeste avec l'ordre public international et c’est pour cette cause que la Cour d’appel de Caen a jugé recevable l’affaire en France. L'article 4 de la convention franco-marocaine du 10 août 1981 stipule que «la loi de l'un des deux Etats désignée par la présente convention ne peut être écartée par les juridictions de l'autre Etat que si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public.»

La Cour de cassation confirme cet arrêt aux motifs que la décision d'une juridiction étrangère constatant une répudiation unilatérale par le mari sans donner d'effet juridique à l'opposition est contraire à l'ordre public international et à ce titre le jugement du tribunal de première instance de Khemisset du 4 octobre 2007 ne pouvait être reconnu en France.

En matière de compensations, le droit marocain reste applicable

Toutefois, dans un autre arrêt du même jour, la Cour de cassation s'est prononcée sur la loi applicable en matière de divorce entre deux époux de nationalité marocaine.

En l'espèce, une femme marocaine avait formulé une demande de divorce contre son époux, également marocain, devant le juge français. La cour d'appel de Montpellier a prononcé le divorce en application des articles 98 et 99 du nouveau Code marocain de la famille. La cour d'appel a ensuite relevé que la loi marocaine ne permettait pas d'accorder à l'épouse une allocation suffisante après le divorce de sorte qu'elle était, sur ce point, contraire à l'ordre public français.

Le Code marocain de la famille ne prévoit pas de versement de la prestation compensatoire contrairement à la loi française. Et c'est ce point qui a mené la Cour de cassation à annuler l'arrêt émis par la Cour d’Appel de Montpellier.

Par conséquent, le droit applicable en matière de divorces d'époux marocains en France assure une égalité de procédure entre les époux. En cela, il va au-delà de la Moudawana, du droit marocain de la famille. Mais la Cour de cassation n'inclut pas, dans le droit applicable, le principe de droit français d'assurer une allocation suffisante à l'épouse après le divorce.

malentendu
Auteur : rédaction
Date : le 15 juin 2010 à 13h34
Bonjour,
merci d'avoir réagi à l'article. Je pense qu'il y a eu confusion, car M. Ferdaoussi, l'auteur, a parlé de deux cas distincts, et si je comprend bien, le votre est cité seulement en dernière partie de l'article, sous l'intitulé:

En matière de compensations, le droit marocain reste applicable

Même s'il n'y a pas tellement d'éléments sur votre procès, l'auteur mentionne bien que la Moudawana reste applicable en matière de compensations après divorce.
A priori, il n'y a donc pas erreur de notre part.

cordialement, la rédaction
JE UIS LA MAROCAINE DONT VOUS PARLEZ
Auteur : oujdia044
Date : le 15 juin 2010 à 00h58
vous avez cité mon divorce celui ou la cour d'appel de montpellier m'a donnée une pension compensatoire sans donner de numero de code car mes avocats n'avaient pas approfondi leur recherche donc mon cas a été renvoyé en cour d'appel cela ne veut pas dire que la moudouwana a été rejetésachez aussi que je vis en france depuis 1974 depuis l'age de huit ansje me suis mariée en france à la mairie sous le regime de la communnautée et non au maroc comme cela a été dit sur yabiladi.j'ai eu mon divorce en SEPTEMBRE 2005 mon ex ayant fait appel c'est a ce moment la que mon divorce a été annulé car nous n'avions pas divorcé avec le code marocain mais français.c'etais comme si nous devions refaire la procedure de divorcepar contre ce que j'ai remarqué c'est qu'il y a entre le maroc et fa france une convention de 1981 qui me donnait le droit de divorcer en france etant une résidente en france et pourtant en 2007 le tribunal de taourirt a accépté la demande de divorce de mon ex mari alors que nous etions en procedure depuis 2003 en francec'est un divorce hors la loi et nul qui ne devrai pas etre accépté par le maroc et pourtant il l'a été cette convention sert a quoi si elle n'est pas respécté au maroc alors qu'en france elle est respéctéqui est celui qui a écris cet article sans se renseigner ce n'est pas digne d'un journaliste de plus mon divorce a été prononcé en france et non au marocalors pour quoi vous dites que la france a rejeté un jugement marocain alors que ce n'est pas le casde plus plusieurs journaux vous ont pris en exemple sans se renseigner j'espere que vous allez refaire un autre article et coriger votre erreurde plus la moudouwana donne une pension compensatoire a la femme cela s'apele la mut'a et vous vous dites que cela n'exitre pas et vous induisez les gens en erreur avez vous lu au moins la moudouwana car moi je l'ai fais la cour de cassassion dans un autre divorce a dit que la pension compensatoire existais celon la modouwana et va l'accorder aux femmes en france c'est seulement au maroc qu'on ne la donne pas car la bas il faudra beaucoup de temp pour changer les mentalitéscorrigez votre erreur car franchement vous m'avez mise dans une colere en sitant mon divorce sans prendre aucun renseignement
vive le concubinage
Auteur : b-sidel
Date : le 02 juin 2010 à 23h34
vivre ensemble sans passer chez le maire c'est l'idéal
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