Le nouveau gouvernement vient de recevoir un gros coup en pleine figure. Selon Khouribga-online.com, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme et élu du Mouvement populaire (MP) serait directement impliqué dans une affaire de corruption. L’un de ses assistants aurait été accusé de corruption pendant la campagne électorale de novembre dernier par le tribunal de première instance de Khouribga. Toujours selon le site arabophone, le mis en cause aurait monnayé des habitants de la ville de Khouribga en échange de leurs votes en faveur du candidat MP qui n’est autre que M.Lahcen Haddad, également président. Jugé coupable suite aux déclarations de témoins, l’accusé a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et 80 000 DH d'amende, pour corruption électorale.
Le site Panoramaroc.ma va plus loin, en relatant même les témoignages de deux habitants. Le premier aurait reçu 250 DH «en échange de son vote pour la tête de liste MP, actuellement ministre du Tourisme». Il aurait affirmé aux enquêteurs avoir dépensé 50 DH et restitué les 200 dirhams restant. Le second aurait «été interrogé par l’assistant du ministre sur l’effectif de sa famille en âge de voter» et aurait perçu «500 DH en échange du vote des quatre personnes vivant avec lui». Le tribunal de Khouribga qui est censé avoir jugé l’affaire reste quasi-injoignable.
Démenti du ministre
Contacté par Yabiladi, le ministre de Tourisme, Lahcen Haddad, infirme cette information. «Cette histoire n’a rien à voir avec moi», assura-t-il. «Je suis au courant de l’information et je suis surpris. C’est quelqu’un qui a été condamné, mais je ne le connais même pas», poursuit M Haddad. «Un communiqué de presse sera publié dans quelques heures pour officiellement démentir cette information», conclue le ministre.
Le gouvernement Benkirane, depuis sa nomination fait le maximum pour transmettre une bonne image au peuple marocain. Il se donne les moyens pour rassurer l’opinion publique d’une politique gouvernementale soucieuse du bien-être social. Un bien-être social qui passe, entre autres, par l’octroi de l’emploi aux candidats compétents, et l’éradication de la corruption à tous les niveaux de la société et tout particulièrement dans le milieu politique.
En effet, M Benkirane et son équipe ont fait montre d’un intérêt particulier à faire de la corruption un phénomène du passé. Pour preuve, depuis leur nomination, les arrestations se sont succédées. D’abord l’arrestation en flagrant délit de corruption d’un juge à Tanger en janvier dernier, puis celle du conservateur de l’Agence nationale de la conservation foncière d’Aïn Chok, à Casablanca, également accusé de corruption. Malgré tout, des revers fâcheux veulent se profiler en révélations. Sabotage politique ?