Khalid Alioua convoqué par le juge d’instruction sept ans après sa liberté provisoire

Nouveau rebondissement dans le dossier de Khalid Alioua. Le juge d’instruction Abdelhamid Rassiane, chargé des crimes financiers au sein de la 4e Chambre près la Cour d’appel, vient d’adresser une convocation à l’ancien directeur général du Crédit immobilier et hôtelier (CIH), poursuivi pour dilapidation des deniers publics.

Ce dossier, qui a passé plus de sept ans dans les tiroirs de la Cour d’appel, est relancé dans le sillage de la réouverture de plusieurs dossiers relatifs aux crimes financiers, en suspens dans plusieurs tribunaux, explique Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition de ce mardi. Alioua doit ainsi se présenter devant la Cour la semaine prochaine, précise-t-on. 

Incarcéré en juin 2012, en compagnie de 4 prévenus, l’USFPiste et ex-ministre avait été relâché le 4 mars 2013 après avoir bénéficié d’une autorisation exceptionnelle pour assister aux obsèques de sa mère. Toutefois, il n’a plus jamais réintégré sa cellule, ce qui a provoqué le gel du dossier, cette autorisation exceptionnelle devenant une liberté provisoire.

Le journal rappelle que lors de la dernière séance d’instruction, datant de novembre 2018, l’ex-patron du CIH avait été aperçu en compagnie de son avocat, Driss Lachgar, dans les couloirs de la Cour d’appel de Casablanca.

C’est un rapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion du CIH qui a été à l’origine d’une enquête diligentée par la BNPJ à l’encontre de l’ancien patron du CIH. «Ledit rapport avait révélé plusieurs dysfonctionnements et malversations financières, notamment des crédits accordés sans aucune garantie, des ventes de biens immobiliers du CIH à des prix inférieurs à leur valeur réelle, ainsi qu’une absence de transparence lors des transactions directes ou via les appels d’offres», rappelle Assabah qui évoque la même actualité.