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Maroc : Des sit-in après l’affaire du Koweïtien accusé de pédophilie

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Des Marocains manifestant, dimanche à Marrakech, en réaction à l'affaire du Koweïtien. / DR
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A Marrakech, des dizaines de manifestants ont investi les rues, à l’appel de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), dans l’affaire du Koweïtien accusé de détournement et viol de mineure. Il aurait regagné son pays, fin janvier, après avoir bénéficié de la liberté provisoire.

«Les manifestants ont considéré que l'évasion du mis en cause du Maroc relève de l’impunité, exigeant une réelle protection des enfants contre les agressions sexuelles et une rigueur juridique envers les personnes condamnées dans les dossiers concernés», écrit Alyaoum 24.

Les manifestations qui ont commencé dimanche à Marrakech ont coïncidé avec un appel lancé par des militants dans la ville de Casablanca, qui comptent organiser un sit-in mercredi.

Vendredi, le ministre d’Etat aux droits de l’Homme, Mustapha Ramid a estimé qu'en principe, le fait d’«accorder la liberté provisoire à un violeur, qu’il soit de nationalité marocaine ou un citoyen étranger, est une grave erreur». La veille, le porte-parole du gouvernement, El Hassan Abyaba a affirmé à l’occasion d’un point de presse que l’exécutif «ne peut pas intervenir» sur ce dossier, «car le pouvoir judiciaire agit conformément aux lois». «Le pouvoir judiciaire a de multiples moyens de s'acquitter de ses tâches en vue d'un procès équitable», a ajouté le ministre.

Âgé de 24 ans et accusé de détournement et de viol d’une mineure de 14 ans à Marrakech, le Koweïtien a été arrêté en décembre pour des faits datant de juillet 2019. Le 28 janvier, après avoir reçu un engagement écrit de la part de l’ambassade de son pays, le ressortissant koweïtien a bénéficié de la liberté provisoire. Il aurait réussi, quelques jours plus tard, à regagner son pays, ce que dénonce aujourd’hui l’Association marocaine des droits humains, qui veut se constituer en partie civile dans ce procès.

De son côté, l’AMDH-Marrakech dénonce «l'ingérence dans la souveraineté nationale» de l’ambassade koweïtienne à Rabat et dit suspecter l’existence d’un réseau de «traite des êtres humains».

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