Le Maroc décline l'appel de l'Egypte à créer une force conjointe africaine contre le terrorisme

Dans la première réaction à l'appel du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à la création d'une force conjointe africaine pour lutter contre le terrorisme, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a affirmé lundi qu'une vision unifiée au sein de laquelle les forces africaines opèrent, vaut mieux que de former une force unifiée.

«Le Maroc est l'un des plus anciens pays africains à avoir participé à des opérations de maintien de la paix aux Nations unies. Nous avons participé à la première opération de maintien de la paix en 1960, avant même la naissance de l'Organisation de l'unité africaine», a déclaré le ministre marocain à l'agence de presse russe sputnik, en marge de sa participation au Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine. Nasser Bourita a aussi rappelé que le royaume a participé à plus de 15 opérations de maintien de la paix.

«Nous avons appris par expérience qu'il vaut mieux une perception commune, que chaque force soit indépendante, plutôt que de créer des forces conjointes», a-t-il expliqué.

Abdel Fattah al-Sissi avait présenté, dans son discours de clôture du sommet africain, une proposition de l'Égypte d'accueillir une rencontre spéciale consacrée à des discussions sur la création d'une force africaine pour lutter contre le terrorisme.

Le président égyptien a appelé les États membres de l'Union africaine à consulter «toutes les dimensions organisationnelles et substantielles de ce sommet, et cette force proposée».