Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, Nasser Bourita a mis l’accent, dimanche à Addis-Abeba, sur la nécessité d’une solution libyenne à la crise qui affecte ce pays maghrébin.
«Pour le Maroc, le règlement de la crise libyenne doit se faire par les libyens et pour les Libyens», a déclaré le chef de la diplomatie marocaine dans une déclaration à la presse à l’issue de la séance d’ouverture du 33e sommet de l’Union africaine (UA).
Toute solution venant de l’extérieur n’aura aucune chance de réussir, a-t-il souligné, relevant que cette solution doit venir d’un dialogue entre les Libyens eux-mêmes.
Selon le ministre, l’Organisation des Nations unies doit être le cadre pour la recherche de cette solution à travers l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU.
Les organisations régionales, y compris l’UA, doivent appuyer ce processus, a-t-il précisé, relevant que l’Afrique, qui demeure directement concernée par ce qui se passe en Libye, doit trouver un espace pour accompagner l’action onusienne afin d’aider les Libyens à régler les problèmes de leur pays.
Et d’ajouter que le Maroc a toujours insisté que l’intervention étrangère n’aidera en aucun cas le règlement de la crise libyenne.
Le ministre a tenu à souligner, dans ce contexte, que l’accord de Skhirat de 2015 a montré que les Libyens sont capables de trouver une solution à la crise affectant leur pays. «Skhirat n’a pas été une conférence internationale pour trouver une solution à la crise libyenne mais un cadre de dialogue entre libyens», a-t-il rappelé. «La Libye ne doit pas être un fonds de commerce au détriment des Libyens», a-t-il conclu.