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Policiers radicalisés en France : Deux poids deux mesures ?

Publié
Photo d’illustration. / Ph. Olivier Boitet – Le Parisien
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La police française sanctionne-t-elle à géométrie variable ? Une fonctionnaire de police suspendue en novembre 2019 pour «radicalisation» comparaît aujourd’hui devant le conseil de discipline de la préfecture de police pour des faits datant de 2014, indique Le Point. La brigadière, 44 ans, travaillant jusqu’à présent dans un commissariat de Seine-Saint-Denis.

Après les attentats perpétrés en octobre dernier à la préfecture de police, le préfet de police, à la recherche de cas de «radicalisation» islamiste, a semble-t-il pris quelques largesses. Il a ainsi ressorti des tiroirs une vieille histoire déjà signalée en son temps, mais qui n’avait pas fait l’objet de suite disciplinaire.

En juillet 2014, la brigadière avait commenté un tweet, dont elle n’est pas l’auteure, qui accusait l’État d’Israël de tuer des enfants : «Et après, on parle de guerre à armes égales», avait-elle noté. Un mois plus tard, elle avait en revanche tweeté : «Super manifestation pour le peuple de Palestine… notre peuple. Palestine vivra, Palestine vaincra, inchallah.» Si ces propos peuvent être considérés comme contraires aux principes de neutralité de la police, en l’occurrence en service, ils ne traduisent en revanche aucune radicalisation religieuse.

Jugée «fragile psychologiquement» en 2012, la policière avait été désarmée pendant quelques mois mais avait continué, entre 2014 et 2019, d’exercer ses fonctions. Le conseil de discipline devrait se prononcer en faveur de sa révocation.

En revanche, l’un de ses collègues policiers ouvertement d’extrême droite, auteur de publications racistes sur son compte Facebook («Je suis français, de race blanche, je suis chrétien et fier de l’être»), n’a reçu aucune convocation en vue de comparaître en conseil de discipline.

Le policier, un temps en service au centre de rétention du Mesnil-Amelot, qui retient les étrangers en attente de décision d’expulsion, avait également diffusé une affiche amalgamant musulmans en prière et bénéficiaires des allocations familiales.

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