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Grand Angle

«Deal du siècle» : Pour le Maroc, le statut d'Al Qods «doit être préservé»

Tout en appréciant les efforts constructifs de paix déployés par l’administration américaine, le Maroc a promis d’examiner les détails du «Deal du siècle». Le royaume a toutefois réitéré sa position quant au statut de la ville d’Al Qods, qui diverge par rapport à la proposition américaine.

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Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. / DR
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«Le Maroc apprécie les efforts constructifs de paix déployés par l’administration américaine actuelle, en vue de parvenir à une solution juste, durable et équitable au Proche-Orient». C’est ce qu’a affirmé, ce mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, dans une déclaration à la presse.

Interrogé sur la position du Maroc au sujet du plan de paix annoncé mardi par le président des Etats-Unis Donald Trump, Nasser Bourita a indiqué que la résolution de la question palestinienne est la clé de la stabilité au Moyen Orient.  

«Le Maroc a suivi avec intérêt la présentation de la vision du président Trump, sur la question israélo-palestinienne», a-t-il ajouté. Le Maroc «examinera» les détails de ce plan «de manière très attentive», a-t-il poursuivi.

Tout en rappelant que le Maroc relève des éléments de convergence avec des principes et des options qu’il a toujours défendus dans ce dossier, comme notamment la solution à deux Etats et la négociation entre les deux parties comme démarche privilégiée, le ministre a rappelé que «l’acceptation par les parties des différents éléments est fondamentale pour la mise en œuvre et la durabilité de ce plan». Et de souligner que «si la dimension économique est importante, elle doit être complétée par une dimension politique».

Le statut d’Al Qods doit être préservé

Mais sur le statut de la capitale palestinienne Al Qods, le Maroc n’a pas manqué d’émettre des réserves. Nasser Bourita a en effet rappelé que le Maroc «considère que le statut de Jérusalem doit être préservé». Et de relever que la décision finale «doit faire l’objet de discussions entre les parties conformément à la légalité internationale».

Il a, dans ce sillage, réitéré la position du Maroc contenue dans «l’Appel d’Al-Qods» du 30 mars 2019, signé par le roi Mohammed VI et le Pape François. Un texte qui affirme la nécessité «que dans la ville sainte, soient garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte, de sorte qu’à Al Qods Acharif s’élève, de la part de leurs fidèles, la prière à Dieu, Créateur de tous, pour un avenir de paix et de fraternité sur la terre».

Enfin, le ministre a fait savoir que le Maroc forme le souhait qu’une dynamique constructive de paix soit lancée, en vue d’une solution réaliste, applicable, équitable et durable à la question israélo-palestinienne. Une solution qui satisfait les droits légitimes du peuple palestinien, pour un État indépendant, viable et souverain, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Un appel qui diffère de la proposition faite par l’administration américaine. Mardi, en révélant son plan de paix au Moyen-Orient, le président américain a mis en exergue une proposition qui entérine «la solution à deux Etats» mais qui confirme Jérusalem en tant que capitale «indivisible» d’Israël et qui donne à Israël le droit de poursuivre sa politique de colonisation au détriment des Palestiniens et des accords d’Oslo. 

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